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Chevalier des temps modernes

SAINT-PACÔME — Vincent-Gabriel Kirouac est peut-être le dernier chevalier des temps modernes. Vêtu de son surcot et de sa cape, l’épée à la hanche, chevauchant son cheval, on dirait qu’il appartient à une autre époque. C’est ainsi qu’il a choisi de vivre et qu’il traversera le pays le printemps prochain.

Chevalier, Vincent-Gabriel Kirouac l’est non seulement dans le vêtement, mais aussi dans le cœur. Il transporte avec lui les valeurs de la chevalerie. La protection, l’entraide et le service à son prochain guident le quotidien de l’homme de 21 ans. « C’est ma profession, je suis chevalier », clame-t-il fièrement.

Monsieur Kirouac parle ouvertement de sa foi en Dieu. Bien que le voyage qu’il entreprendra en avril n’en est pas un d’évangélisation, il souhaite que son message puisse toucher les cœurs. Vincent-Gabriel prêche par l’exemple.

À 13 ans

« J’ai découvert la chevalerie par l’entremise d’un ami qui tripait sur le jeu Donjon et dragon », raconte monsieur Kirouac. Il a commencé à s’intéresser aux chevaliers et à leur code d’honneur. « Le film Le seigneur des anneaux m’a donné le goût d’entrer dans leur monde », dit-il.

L’adolescent a alors l’impression de ne pas être né à la bonne époque. À 13 ans, sa mère le surprend à pleurer dans sa chambre. « Ça sert à quoi un roi sans peuple », lui lance-t-il alors. Aujourd’hui, l’homme croit plutôt que s’il appartient aux années 2000, c’est peut-être que notre époque a aussi besoin de chevaliers.


Photo: Maurice Gagnon

Style de vie

Vincent-Gabriel Kirouac a su marier les deux mondes. Il s’habille en chevalier, se déplace la plupart du temps à cheval, mais porte un cellulaire à la ceinture. À 15 ans, il a confectionné une cape qu’il porte toujours. « Mon épée, c’est ma croix », dit-il. Elle a été fabriquée pour lui par un ami armurier.

Même s’il suscite la curiosité, les gens sont heureux de voir le chevalier Kirouac. Il est bien accueilli.

12 000 kilomètres

Avec sa jument de 10 ans, Cœur-de-Lion, Vincent-Gabriel Kirouac parcourra quelque 12 000 kilomètres en solitaire, depuis Saint-Pacôme jusqu’à la Colombie-Britannique, aller-retour.

Il entraîne sa jument à Saint-Pacôme au centre équestre Harding, où elle est en pension et lui fait faire des randonnées quotidiennes.

L’homme et sa monture partiront au début d’avril pour environ huit mois. Sous une formule donner au suivant, le chevalier proposera de réaliser quelques travaux en échange d’un gîte ou d’un repas, essentiellement chez des agriculteurs.

Pour plus d’information, on peut visiter :
www.chevalierautourdumonde.com