Si l’élection fédérale printanière a suscité chez les électeurs un faible intérêt au début de la course, il a en a été tout autrement au fil d’arrivée. Proclamé élu par 110 voix de majorité le soir du 2 mai, le conservateur Bernard Généreux est détrôné par le néo-démocrate François Lapointe le lendemain. Selon Élections Canada, M. Lapointe domine alors par cinq voix. Il faudra toutefois attendre deux semaines pour connaître officiellement le nom du gagnant à la suite d’un dépouillement judiciaire. Le comté passe au NPD par 9 voix.
Des résultats acheminés par téléphone le soir de l’élection ont été mal interprétés et attribués aux mauvais candidats lors de la soirée électorale. Pressés par la tombée, les médias régionaux et nationaux annoncent la victoire de Bernard Généreux. Le lendemain matin, celui-ci apparaît vainqueur sur la page frontispice des journaux.
Convaincus de passer une petite soirée tranquille après une veille mouvementée, les journalistes apprennent, mardi soir, sur les réseaux sociaux que la nouvelle encore chaude ne tient plus. Le premier ministre Stephen Harper serait en train de perdre l’un des rares survivants de la vague néo-démocrate au Québec.
Dépouillement
Une révision automatique s’impose puisque les résultats affichent une différence inférieure à 1/1 000 entre les deux premiers candidats au chapitre des votes exprimés. Au terme du dépouillement judiciaire, le vendredi 13 mai, François Lapointe est déclaré gagnant et devient député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup. C’est le juge Gilles Blanchet de la Cour supérieure qui a présidé le dépouillement judiciaire des 48 000 bulletins de vote.
François Lapointe l’emporte avec 17 285 voix contre 17 276 voix pour Bernard Généreux. La bloquiste Nathalie Arsenault termine troisième avec 9 550 voix, Andrew Caddell du Parti libéral obtient 2 743 voix contre 691 voix pour Lynette Tremblay du Parti vert.
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