À La Pocatière, au centre culturel, nous avons eu la chance de voir des œuvres toujours plus attirantes les unes que les autres. Dernièrement, une exposition se détachait du groupe par sa simplicité et par le message qu’elle contenait. Des élèves de Haïti et de La Pocatière ont illustré leur rapport avec l’eau. Le contraste était frappant.
En entrant dans la salle, les deux classes se faisaient face comme pour nous montrer leurs différences : les couleurs. À gauche, les feuilles étaient pâles, le support du papier était très visible, tandis qu’à droite les couleurs étaient vibrantes, il n’y avait pas un coin laissé blanc. Quand on regardait de plus près, les dessins haïtiens représentaient l’unité indispensable de l’eau. Des robinets à l’extérieur des maisons pour le service de la communauté, des puits, des chaudières des tuyaux, des réservoirs. L’eau source de vie qu’il fallait protéger.
Les petits pocatois étaient à l’opposé. On aurait pu intituler les dessins : « L’eau source de joie. » Un déploiement de plaisir que l’eau nous procure : les baignades étaient nombreuses ainsi que la glace des patinoires. L’importance de l’eau était présente, mais l’eau désaltérante ne faisait pas partie de leurs préoccupations, l’eau recherchée, désirée, indispensable. On sentait l’abondance.
Une exposition révélatrice que tout le monde aurait dû voir. J’espère qu’elle ira dans les classes pour une prise de conscience chez les jeunes. C’était le but de l’exercice me semble-t-il.
Merci à Hélène Desjardins qui est l’instigatrice de ces expositions, longue vie à ses initiatives. Merci à son conjoint, Gilles, son support moral est précieux.
Une ex-enseignante,
Jacqueline Bernier
La Pocatière