Saint-Joseph fait un pied de nez au gouvernement

SAINT-JOSEPH – Le conseil municipal de Saint-Joseph n’a pas adopté son règlement sur l’éthique et déontologie en matière municipale, lors de sa dernière séance régulière du 6 décembre. L’unanimité des élus se voulait un appui à l’ex-maire Sylvain Roy.

Le maire par intérim, M. Tony Charest et les conseillers ne sont toutefois pas réfractaires à respecter un code d’éthique et de déontologie. Il s’agissait plutôt d’une décision symbolique, selon Tony Charest. « Même en n’adoptant pas de règlement, c’est le code d’éthique et de déontologie du gouvernement qui entrait en vigueur », explique-t-il.

Le Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) demandait aux municipalités d’entériner une réglementation avant le 2 décembre, sans quoi, le ministère imposait son code.

Appui

Les membres du conseil ont voulu signifier un appui à leurs collègues démissionnaires, Sylvain Roy, ex-maire et Pascal Boulay, conseiller.

Rappelons que M. Sylvain Roy qualifiait de « double standard » les règles imposées aux élus municipaux et aux élus de l’Assemblée nationale. Sylvain Roy dénonçait que les élus de l’Assemblée nationale, dont le premier ministre Charest, n’aient pas à suivre la formation sur l’éthique et la déontologie. « Je devrais perdre un beau samedi en famille, pour aller me faire dire comment refuser une enveloppe brune », écrivait-il dans une lettre adressée au premier ministre. Notons que les membres siégeant à ce jour au conseil de Saint-Joseph ont suivi la formation en octobre dernier.

De plus, l’ex-maire trouvait inacceptable qu’à la fin de leur mandat, et ce, pendant un an, « les élus ne pourront occuper un poste d’administrateur ou de dirigeant d’une personne morale.» Rappelons que M. Roy est également directeur général de la Fondation Centraide KRTB-Côte-du-Sud.

Selon le MAMROT, les membres du conseil doivent refaire le serment qu’ils respecteront le code d’éthique et de déontologie dans les 30 jours suivant son entrée en vigueur. Par ailleurs, avant le 1er mars qui suit toute élection générale, les municipalités auront l’obligation d’adopter un code d’éthique et de déontologie révisé applicable aux élus qui remplace celui en vigueur, avec ou sans modification.