Faire la révolution contre les riches exploiteurs, les mafiosi, les politiciens véreux est une bonne initiative de la part des indignés, et j’adhère totalement à leur cause.
Mais ils me semblent rater la cible. Pour avoir une action démocratique efficace et obtenir des résultats, ils devraient plutôt viser les PDG de multinationales qui se versent des salaires de 5,8 millions pour 3 mois, sachant très bien que le lendemain, la compagnie fermera ses portes, ou bien occuper les locaux, lors des conseils d’administration où on verse des options et des primes faramineuses pour se réunir autour d’une table et ensuite sabrer le champagne à la santé des employés, espérant ne pas trop les tuer au boulot, pour qu’ils puissent continuer à faire prospérer la compagnie.
Il est évident que les salaires et les conditions de travail dans les pays riches ont pour effet que les coûts de production sont trop élevés pour concurrencer la production au tiers monde, mais sans les collusions et exagérations de toutes sortes de la part de nos dirigeants manufacturiers et la cupidité des politiciens, il nous serait possible de se maintenir la tête hors de l’eau.
Ne lâchez pas les amis révolutionnaires, votre cause est bonne, depuis trop longtemps on réalise que certains exagèrent… il faut renverser la mode des gros bonis et des salaires de millionnaires. Est-il logique de prétendre que certains individus valent 150 à 200 fois leurs employés? Un travail de gestionnaire vaut-il plus qu’un travail d’ouvrier? Souvenons-nous de cette histoire du « trou du c… » qui, en arrêtant de fonctionner, a entrainé la pagaille et la congestion dans les autres organes du corps humain… Nous avons tous besoin des autres pour que tout le monde soit content, et surtout d’assurer à tous un partage équitable de la richesse.
Gilbert Blachon
Rivière-du-Loup

