SAINT-PASCAL – Préfet de la MRC de Kamouraska et vice-président de la Coalition pour le maintien des comtés en région, Yvon Soucy se dit très déçu que le projet de Loi 19 n’ait pas été déposé à l’Assemblée nationale par le ministre Vallières.
Présent avec une quarantaine d’autres membres de la Coalition, mercredi dernier au Parlement, le préfet s’explique : « Ça fait depuis 2008 que l’on travaille très fort pour le maintien des circonscriptions en région. C’est surtout le poids politique que l’on perd au Bas-Saint-Laurent qui est décevant. On tombe avec seulement trois élus au lieu de cinq. C’est une catastrophe ».
M. Soucy garde le sentiment d’avoir été floué. « J’ai comme le sentiment qu’on a perdu notre temps. On a mis quand même beaucoup d’énergie là-dedans ».
Jeu de balles
Le préfet se questionne même sur la réelle volonté des deux principaux partis pour sauver les circonscriptions régionales. « Ils s’envoient la balle l’un et l’autre et je ne suis pas convaincu qu’il y ait eu une volonté commune », d’expliquer le préfet, en mentionnant que les députés n’ont parlé de la Loi 19 qu’en toute fin de session mercredi. « Ça a été qu’à 1 : 30 minute de la fin avant qu’une question soit soulevée sur le sujet par l’opposition. C’est un peu le signe que ce n’était pas le sujet de l’heure ».
« Même après, on a convoqué un point presse et le DGE en a convoqué un en même temps », d’ajouter M. Soucy, qui n’a plus vraiment espoir de changer quoi que ce soit, considérant que la session se termine le 9 décembre et qu’il n’y aura pas de session avant le 22 janvier, date à laquelle le projet de carte électorale publié dans la Gazette officielle en octobre deviendra effectif. « À moins qu’il y ait déclenchement d’élections générales », d’ajouter M. Soucy.
Bien que déçu de l’appauvrissement de la voix régionale, le préfet se dit prêt à travailler avec Montmagny-L’Islet qui se greffera au Kamouraska pour former la nouvelle circonscription de la Côte-du-Sud. « On a déjà des affinités naturelles qui sont assez présentes, juste à penser aux axes routiers et de communication », de conclure le préfet.