Le nez dans ses notes jusqu’à la dernière minute

SAINT-PHILIPPE-DE-NÉRI – À l’image d’une étudiante sérieuse, Marie-Christine Lalande est demeurée le nez dans ses notes jusqu’au moment de rentrer sur le plateau de Tous pour un, dimanche dernier. Elle était la concurrente à l’émission sur les cent ans du journal Le Devoir.

Lundi soir. Vingt heures quinze. Marie-Christine Lalande déguste à petites gorgées un thé vert dans le salon de sa résidence de Saint-Philippe-de-Néri. La veille, à pareille heure, tous les regards, projecteurs et caméras étaient tournés vers elle. Un gros chat noir se glisse doucement sur le canapé. La vie a repris son cours normal.

Le samedi précédant l’enregistrement, Marie-Christine est partie en autocar pour Montréal où habitent ses parents. « Dimanche matin, ma mère m’a fait réviser mes notes », raconte la concurrente.

Le disque dur à zéro

« Quand je suis entré dans la tour de Radio-Canada, dimanche, c’est comme si toutes les données s’étaient effacées sur le disque dur », poursuit Marie-Christine Lalande. Une fois le stress passé, elle s’est rendu compte que les informations étaient toujours bien présentes dans son cerveau.

Marie-Christine a rencontré l’animateur, Francis Reddy, une heure avant l’émission. « Ce fut très cordial, il m’a rassuré », dit-elle. Bref, toute l’équipe était sympathique, selon Mme Lalande.

Après l’habillage, la coiffure et le maquillage, Marie-Christine Lalande est entrée en studio pour l’enregistrement de l’émission. Là encore, Francis Reddy est demeuré près d’elle. Un trac fou habite alors la concurrente. La présence d’une dizaine de membres de sa famille dans l’assistance la rassure.

Trac et nervosité

Marie-Christine avoue qu’elle était très nerveuse durant les premières minutes de l’émission. Que s’est-il passé dans sa tête lorsqu’elle a raté la première question? « Je pensais aux gens que je connais, qui regardaient l’émission. J’avais peur de leur faire de la peine », dit-elle.

Puis le doute s’installe. « Je me suis demandé s’ils ne s’étaient pas trompés, si j’étais la bonne personne », raconte Mme Lalande. Elle croit que le fait de douter lui a fait manquer les questions auxquelles elle avait les réponses. « Dix secondes, c’est très court », dit-elle.

Mais après avoir répondu correctement à quelques questions, la confiance est revenue et Marie-Christine a répondu presque sans hésiter aux questions des quatre dernières étapes et au jeu boni. Un appel à tous réussi lui permettait de compléter la ronde avec les honneurs.

Fêtes du 100e

Une fois les projecteurs éteints les personnes présentes sont venues la féliciter. Marie-Christine Lalande a aussi été invitée à se rendre au Marché Bonsecours où se déroulaient les festivités entourant le 100e anniversaire du Devoir.

« J’ai été invité à aller saluer les gens à la table d’honneur », dit-elle. Outre des politiciens et personnalités tels que Jean Charest, Gilles Duceppe, Pauline Marois et Pierre-Karl Péladeau, Mme Lalande a rencontré plusieurs artisans du Devoir qu’elle ne connaissait jusque-là que par leur plume.

Littérature et histoire

Lectrice du Devoir depuis plusieurs années, Marie-Christine a décidé de s’inscrire pour participer à « Tous pour un » parce que le sujet l’intéressait. Passionnée de littérature et d’histoire, l’enseignante de 32 ans s’intéresse particulièrement aux années 1930 à 1960; aux gens qui ont fait la Révolution tranquille. Sa préparation lui a permis de se plonger dans les textes qui ont marqué ces époques.

Marie-Christine a profité du fait qu’un congé de maladie l’empêchait de marcher pour se consacrer à l’étude de son sujet. Elle a été convoquée pour l’examen écrit à la fin du mois de novembre. Le samedi 12 décembre, elle se présentait pour l’examen oral.

« Quatre jours après l’examen oral, j’ai appris que j’étais choisie », se rappelle Mme Lalande. Parions que les « questions quizz sur Le Devoir » ont occupé le congé des Fêtes.

Le 10 janvier, Marie-Christine Lalande mesurait ses connaissances aux questions de l’animateur. Devoir réussi (voir notre édition du 13 janvier). Elle est repartie avec les honneurs et un montant de 8 000 $.