Si quatre-vingts élèves sur cent obtiennent un diplôme de fin d’études secondaires, on a un taux de diplomation de 80 %; c’est un constat. Au Kamouraska nous obtenons un taux de 75.7 %. Est-ce suffisant? Nous pouvons faire mieux…. Comment?
Il n’y a rien de magique dans la vie et, idéalement, la réussite d’un jeune se commence et se vit chaque jour depuis son entrée au préscolaire.
L’école a le mandat de la réussite et doit accompagner les élèves dans leurs apprentissages, mais il faut plus. Il faut la pincée de sel. Il est fou le bonhomme!
Que vient faire la pincée de sel dans notre histoire de réussite?
Je m’explique en voulant préciser toute l’importance d’un petit geste et des petits gestes répétitifs que les parents doivent poser pour aider leur enfant à réussir. Et ce n’est pas sorcier… Et les parents peuvent, doivent faire ces petits gestes. Au besoin l’école les aidera.
Par exemple :
À tous les jours, manifester son intérêt aux efforts, aux progrès du jeune. Si l’enfant connaît une difficulté, une baisse de régime voire un échec, il faut voir avec lui ce qu’il pourrait faire pour éviter l’erreur au lieu de le blâmer.
Développer des stratégies gagnantes et se faire confiance. Il est normal que le parent se questionne à l’occasion. Pour ce faire, il pourra demander le soutien de l’enseignant (e) qui se fera un plaisir de répondre. Il ne faut pas se gêner et les avantages d’une confiance réciproque sont évidents.
Donner aux apprentissages scolaires toute leur importance. Il y a d’autres apprentissages certes! Si l’enfant voit que ses parents s’intéressent à ce qu’il fait à l’école, il sera plus motivé.
Reconnaître les forces de son enfant et agir en conséquence. Si un enfant est du calibre de la médaille de bronze et qu’on exige la médaille d’or, on risque de le décourager. Mais s’il peut décrocher l’or et qu’on se contente du bronze, il prendra l’habitude de la réussite trop facile. C’est un piège à éviter!
Éviter l’attitude défaitiste du genre : « Moi je n’étais pas doué et mon enfant me ressemble ». C’est l’attitude du « petit pain »; pourquoi s’en contenter? Il faut réagir!
En conclusion : un jour, je cognais sur un clou et je me suis blessé. Mon père m’a appris à tenir mon marteau, geste simple en soi, mais il a changé ma vie. Il ne faut jamais sous-estimer nos gestes : un sourire, un mot d’encouragement, un truc de mémorisation ou de lecture ou de calcul… Cela peut être la pincée de sel qui, ajoutée à la cuisson d’un met, donne à ce met toute sa saveur. C’est là la magie de la confiance et de l’amour d’un parent pour son enfant… L’école fournira les autres ingrédients.
André Drapeau
Saint-Roch-des-Aulnaies