Communiqué de presse émis en fin d’après midi, mercredi, par la Confédération des syndicats nationaux (CSN)
MONTRÉAL – « Les autorités publiques engagées dans le processus du renouvellement des voitures du métro de Montréal doivent prendre leurs responsabilités et octroyer sans délai le contrat au consortium Bombardier–Alstom », a réagi la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, devant la possibilité que la STM relance un appel d’offres, comme le titrait le quotidien Le Devoir ce matin.
« La question n’est pas d’occulter un processus d’appel d’offres, a-t-elle déclaré. Il y en a eu dans le passé et le contrat a bien été alloué. On semble vouloir invoquer un droit des entreprises à soumissionner, mais qu’en est-il du droit au travail, aux emplois dans les régions ? » Plus de 500 emplois sont en jeu à l’usine de Bombardier à La Pocatière et près de 400 à celle d’Alstom à Sorel–Tracy. Si la Société de transport de Montréal (STM) procède à un nouvel appel d’offres, les travailleurs de La Pocatière perdront leur emploi en septembre et la population de la métropole devra attendre au moins un an de plus avant de bénéficier des nouvelles voitures.
« La STM et le gouvernement du Québec n’ont pas à tergiverser en face d’une compagnie qui n’a aucune assise ici ni aucun travailleur à son emploi. Au contraire, les travailleurs de Bombardier ont largement démontré leur savoir-faire et leurs compétences, entre autres en participant à la construction des voitures originales du métro. Comme l’a démontré la décision récente des tribunaux mexicains, les autorités politiques locales ne sont pas tenues d’ouvrir un nouvel appel d’offres lorsque l’allongement des délais entraîne des préjudices importants.
La CSN estime que la STM doit pouvoir répondre à son obligation d’offrir le meilleur service à une clientèle qui ne cesse d’augmenter. L’arrivée du métro à Laval, les différentes campagnes de promotion du transport collectif et une plus grande préoccupation de l’environnement ont accru de façon significative l’achalandage. En outre, certaines voitures comptent 43 années d’existence.
En tant que bailleur de fonds, le gouvernement du Québec ne peut non plus de soustraire à ses responsabilités d’agir pour maintenir des emplois dans des régions qui ne peuvent plus en perdre. « L’emploi, le service, l’environnement, l’âge de la flotte, tout milite pour commencer la construction des nouvelles voitures sans délai. Et les travailleurs de Bombardier et ceux d’Alstom sont prêts », argue Claudette Carbonneau.
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