LA POCATIÈRE – Mardi midi, les usagers du métro de Montréal prenaient place à bord des wagons comme ils le font depuis 40 ans. Pendant ce temps, à La Pocatière, les employés de Bombardier Transport et leurs sympathisants criaient haut et fort leur compétence pour la réalisation d’un contrat qu’ils attendent depuis quatre ans. Au même moment, leurs alliés de la compagnie Alstom de Sorel-Tracy faisaient de même.
Obtenir le contrat sans plus attendre, voilà l’objectif ultime. Après 5800 voitures construites à l’usine pocatoise, son directeur général Claude Gingras a ouvert le rassemblement en soutenant que la compétence des employés de La Pocatière n’était plus à faire.
Claude Gingras, directeur général de l’usine Bombardier de La Pocatière.
Photo: Tommy Lavoie
« Nous sommes fiers d’avoir livré les voitures originales [et] nous serons aussi fiers de pouvoir livrer la prochaine génération », a-t-il lancé à la foule rassembler sur le stationnement de l’usine pour l’heure du lunch. Pour lui, la situation est très claire. La Pocatière a « tout ce qu’il faut pour exécuter le projet; dès aujourd’hui. »
Vincent Couture, président CSN Bas-Saint-Laurent.
Photo: Tommy Lavoie
Mobiliser la population n’a pas été difficile à faire selon Vincent Couture, président CSN Bas-Saint-Laurent. « C’est vital et important pour les régions », disait-il en saluant les différents syndicats sympathiques à la cause des employés de La Pocatière.
Effet carillon
Le rassemblement se voulait une voix pour faire entendre à la population du Québec que l’avenir de plusieurs emplois était en jeu. « Nous voulons sauver nos emplois, notre usine, notre ville et les régions environnantes », soulignait au micro Mario Lévesque, président du syndicat des employés de l’usine.
Mario Lévesque, président du syndicat des employés de l’usine.
Photo: Tommy Lavoie
Le syndicaliste espère que les rassemblements de La Pocatière et de Sorel-Tracy auront un effet carillon et qu’il résonnera à la grandeur de la province afin que « tous soient solidaires avec nous.»
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
Photo: Tommy Lavoie
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau parlait aussi de l’aspect humain à l’octroi du contrat. « Ce n’est pas parce qu’on est dans un contexte de compétition mondiale qu’on doit se gêner pour faire valoir les points forts dans le dossier », dont le « savoir-faire québécois, la qualité de la main-d’œuvre et la défense du droit au travail. »
Un groupe de percussionnistes a chauffé le rassemblement au rythme des tam-tams.
Photo: Tommy Lavoie