RIVIÈRE-DU-LOUP – Le Bloc Québécois est en tournée et milite afin que le gouvernement donne son aval au projet de loi C-241. Essentiellement, le projet vise à abolir le délai de carence de deux semaines, au départ d’une demande de l’assurance-emploi.
Lors d’une demande d’assurance-emploi, le prestataire doit compléter deux semaines d’attente avant d’être admissible aux premiers versements. Puisque certains employés ne sont pas en mesure d’épargner deux semaines de salaires, le Bloc trouve le régime actuel injuste à l’égard des chômeurs.
« C’est donc punir le travailleur d’avoir perdu son emploi », mentionne Josée Beaudin, députée de Saint-Lambert et porte-parole pour le Bloc.
L’abolition du délai de carence ne changerait en rien le nombre de semaines de prestations allouées, soit 20, pour un assuré, soutiennent la députée et Vincent Couture, président du Conseil central Bas-Saint-Laurent (CSN).
De plus, M. Couture mentionne que toutes les personnes faisant une demande d’assurance-emploi doivent se soumettre à un processus de validation pouvant prendre jusqu’à 28 jours.
« En ajoutant le délai de carence, un chômeur peut demeurer sans source de revenus pendant cinq, six, voire même sept semaines », complète la députée.
« C’est donc dire que le député conservateur [Bernard Généreux] a une totale ignorance de la loi en mentionnant que certains risquent de recevoir du chômage sans en avoir de besoin », lance M. Couture.
Le Bloc Québécois estime que les modifications à la loi coûteraient 900 M$, bien peu selon Mme Beaudin. De plus, la députée avance que le gouvernement économise une grande partie de l’argent de la caisse de l’assurance-emploi avec un taux de 73 % de chômeurs qui retourne sur le marché du travail avant la fin de leur demande.
La troisième lecture du projet de loi devrait être faite d’ici la fin avril.