LA POCATIÈRE – Un enseignant du Cégep de La Pocatière, en compagnie de ses élèves, a fait une découverte majeure le 6 mai dans la rivière Kamouraska. Pour la première fois, ils ont retrouvé des œufs d’éperlan arc-en-ciel, confirmant la présence d’une frayère active.
C’est dans le cadre du cours de réalisation de projets en milieu naturel que M. Patrick Boutin et ses élèves en Techniques de bioécologie ont réalisé cette découverte. Depuis quelques années, le Cégep de La Pocatière participe chaque printemps à diverses activités reliées à l’éperlan arc-en-ciel, en partenariat avec l’Organisme de bassins versants de Kamouraska, L’Islet et Rivière-du-Loup (OBAKIR) et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF).
En 2010, ils devaient caractériser certaines rivières, dont la rivière Kamouraska, pour vérifier la présence d’éperlans. Des inventaires antérieurs réalisés par le MRNF au cours des vingt dernières années avaient confirmé l’absence de frayères d’éperlans dans cette rivière.
Espèce vulnérable
L’éperlan, un petit poisson très apprécié des pêcheurs sportifs, passe sa vie dans les eaux salées du Saint-Laurent. Pour assurer sa reproduction, il doit frayer dans les eaux douces des rivières au printemps.
« Jusqu’à maintenant, seules les rivières Ouelle, Fouquette et du Loup hébergeaient des frayères d’éperlan arc-en-ciel dans la région. Au total, seulement quatre rivières sur la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent permettent la reproduction de la population d’éperlan du sud de l’estuaire, désignée comme une espèce vulnérable en 2005 par le gouvernement du Québec », de préciser M. Boutin.
L’OBAKIR et le MRNF poursuivront les démarches l’an prochain afin d’évaluer plus précisément l’utilisation de la frayère de la rivière Kamouraska et de mettre en place des mesures pour assurer son maintien.
« Le retour de l’éperlan survient après que de nombreux efforts visant l’amélioration de la qualité de cette rivière aient été réalisés par une approche de la gestion de l’eau dans ce bassin versant », de conclure François Gagnon, directeur général OBAKIR
Les fermes RÉGIKA et Paradis de Kamouraska ont facilité l’accès à la rivière.