SAINT-GERMAIN – Conscient que les mesures de resserrement de l’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) risquent de faire mal à plusieurs agriculteurs, M. Roméo Bouchard, porte-parole de la Coalition SOS-Pronovost mentionne que « L’ASRA n’est pas la seule planche de salut pour les agriculteurs en difficulté ».
« On ne peut reprocher au gouvernement de vouloir ramener à des proportions raisonnables les montants destinés à protéger les agriculteurs de risques imprévisibles, ni de prendre des mesures pour que l’ASRA ne serve plus à maintenir artificiellement en vie des productions devenues non rentables. L’UPA ne peut s’y opposer puisque c’est elle-même qui a laissé se creuser un déficit d’un milliard et demi de dollars, alors qu’elle contrôlait la Financière agricole », de mentionner M. Bouchard.
Selon le porte-parole, la réforme proposée par le gouvernement offre d’autres avenues aux agriculteurs affectés. « En plus, d’un nouveau type d’assurance contre les risques (Agri-Québec), accessible à toutes les fermes, auquel le gouvernement consacrera 70 M$, un premier budget de 20 M$ vient d’être confirmé pour des programmes d’innovation, de transition et de conversion, destinés, entre autres, aux agriculteurs en difficulté. Loin de couper les vivres aux agriculteurs en difficulté, la réforme vise plutôt à leur permettre de se réorienter », de préciser M. Bouchard.
Selon M. Bouchard, l’UPA devrait plutôt orienter les agriculteurs vers ces nouveaux programmes et inciter le gouvernement à faciliter la transition du plus grand nombre.