L’histoire d’un joyeux navigateur

L’ISLET – Magdeleine A. Bourget vient de publier un récit biographie sur la vie de Wilfrid Caron, dit Ti-Loup. Même si le titre est en Inuit, « Quvviunginnaq », qui signifie Une larme à l’oeil, le texte est en français et raconte l’histoire de ce joyeux navigateur de L’Islet ayant vécu parmi les Inuit de la région arctique dans la 1re partie du 20e siècle.

En 1910, Wilfrid Caron a participé à l’expédition du capitaine Joseph-Elzéar Bernier dans les mers arctiques en vue de voir reconnaître la souveraineté de la Puissance du Dominion sur plusieurs îles de l’archipel. En 1913, il devient son agent dans l’exploitation d’un commerce de fourrures et d’ivoire au nord de l’île de Baffin.

Seul pendant trois ans, Caron s’intègre à la vie des autochtones, s’habille comme eux, se nourrit comme eux. Il ira jusqu’à partager la femme d’un chasseur Inuk à qui il donnera trois enfants. L’un de ses petits-fils, Nadar Ungalaad, est l’acteur de cinéma qui a tenu le rôle principal dans le film « Ce qu’il faut pour vivre. »

Wilfrid Caron verra aussi la GRC enquêter sur le meurtre d’un Blanc. M. Caron est mort noyé à 35 ans, près de l’île Sainte-Marguerite, dans l’archipel de L’Isle-aux-Grues, alors qu’il retournait dans le Nord.

Le volume produit à compte d’auteure est disponible au Musée maritime du Québec de L’Islet ou par la poste (24,99$ plus frais postaux de 4,70$) en écrivant à Mme Bourget. L’adresse : 607-3250, avenue Forest Hill, Montréal, Qc, H3V 1C8.