SAINT-PASCAL – Une voiture de la Société d’Assurance Automobile du Québec (SAAQ) a fait des tonneaux à profusion devant des élèves sur les terrains de leur école secondaire. À une vitesse de 70 km/h, il serait surprenant que les passagers aient survécu. Les occupants et les objets prenant place à bord se heurtaient les uns contre les autres. Ces images, qui ont d’abord amusé les jeunes, ont marqué les participants présents à cette simulation présentée par la Sûreté du Québec.
Les agents de la Sûreté du Québec ont présenté leur simulation-choc dans le cadre d’une tournée de sensibilisation sur le port de la ceinture et de la consommation d’alcool auprès des jeunes.
La voiture modifiée par un système à air comprimé a permis aux jeunes de constater les conséquences physiques sur les occupants ne portant pas leur ceinture de sécurité.
La première simulation est amusante. Les mannequins ceinturés donnent l’impression de faire un tour de manège. Les autres simulations par contre étonnent. Avec ou sans objets à bord, les tonneaux ne donnent plus le goût d’être à bord du simulateur.
Les mannequins sont propulsés avec une telle force qu’il est impossible de croire que certains accidentés survivent. « Lorsqu’une voiture fait des tonneaux, tout ce qu’il y a à l’intérieur, objets et personnes, cherchent à sortir », explique l’agent Dave Ouellet, responsable du programme intervention en milieu scolaire pour le territoire de Kamouraska.
Scénario d’horreur
La SQ a terminé sa démonstration avec le « scénario film d’horreur » qui consiste à placer à bord trois mannequins, dont un bambin, un siège d’appoint, un sac de hockey et divers objets.
Après trois tours, tout était sorti du véhicule. Après l’éjection de « l’enfant » par la vitre latérale arrière, le sac de sport a suivi la même trajectoire pour se retrouver à l’endroit même où la poupée s’était écrasée.
L’agent Ouellet se désole de recevoir des commentaires d’automobilistes précisant qu’il n’y a pas de place dans le coffre arrière pour y placer les objets à transporter. « Nous pouvons remettre des infractions aux personnes ne s’attachant pas, mais impossible de donner une amende à une poche de hockey », dit-il.
Avec cette simulation, la SQ espère changer les mentalités. « Lorsque je parle aux jeunes en leur racontant des cas vécus, j’espère qu’ils voient au-delà des conséquences légales, car lors d’un accident avec perte de vie, cela affecte plus qu’un simple ticket », de conclure le policier.
La simulation et la conférence ont été présentées à l’école Polyvalente La Pocatière, au Collège de Sainte-Anne-de-La-Pocatière et à l’école secondaire Chanoine-Beaudet de Saint-Pascal auprès des élèves de 5e secondaire.