La Route sans fin passe par La Pocatière

LA POCATIÈRE – Un groupe de cyclistes de la Route sans fin, une activité des centres jeunesse du Québec au bénéfice des jeunes en difficulté, s’est arrêté à La Pocatière, jeudi dernier. Quelque 25 jeunes du Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent et une dizaine d’accompagnateurs venaient de faire le trajet depuis Rivière-du-Loup avec les cyclistes de la Caravane provinciale.

Responsable des relations avec les médias, Geneviève Jauron explique que la Route sans fin est née il y a six ans au Saguenay. Deux éducateurs, Pierre Guay et Michel Bédard, cherchaient une façon d’amener les jeunes hébergés dans les centres jeunesse à vivre une activité qui les amènerait à se dépasser.

Depuis, une cinquantaine d’intervenants sociaux prennent neuf jours de vacances pour parcourir les routes de la province. Dans chacune des régions, des jeunes et des intervenants des 16 centres jeunesse sont invités à se joindre à eux pour une journée, sur leur territoire. Selon Mme Jauron, la caravane aura parcouru 1 000 kilomètres du 28 mai au 5 juin.

Objectifs

Le projet vise quatre objectifs, ajoute Geneviève Jauron. Le premier est de faire vivre une activité aux jeunes. Le second est de mettre en valeur le travail réalisé par les intervenants. La randonnée veut aussi offrir de la visibilité aux centres jeunesse et amasser des fonds pour les fondations.

Ainsi, avec l’appui des partenaires, la Fondation du Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent a amassé 3 000 $ cette année. Les principaux partenaires sont les restaurants McDonald’s, Desjardins, Sport Expert et le ministre Claude Béchard.

Le cas de Jimmy

Jimmy est un jeune hébergé au Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent. C’est la 2e année qu’il participe à la Route sans fin. La 1re année, il a parcouru 91 kilomètres. Cette année, le trajet était de 70 kilomètres.

Sportif de nature, Jimmy dit avoir du plaisir à réaliser ce défi. « Ça nous permet de passer du temps à l’extérieur, de parler avec des gens », ajoute-t-il. Jimmy est fier d’avoir fait le trajet et souligne le bel encouragement reçu par les éducateurs.

Accepter l’aide

Pascal Lamarre est chef de service à l’Ancrage, une unité de réadaptation du Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent. Il participe à la Route depuis quatre ans. Selon lui, cette activité motive les jeunes, car elle leur donne un objectif à atteindre. Durant la randonnée, « elle amène les jeunes à accepter l’aide qui leur est apportée. » Les jeunes, dit-il, ont souvent de la misère à accepter l’aide qui leur est proposée.

« Ce projet démontre à chaque jeune que la confiance en soi et la persévérance les amèneront à réaliser de belles victoires », ajoute Geneviève Jauron. L’effort, l’entraînement et la motivation à se surpasser sont aussi « de belles valeurs transmises à ces jeunes qui n’ont pas toujours été choyés », dit-elle.

Préparation

M. Lamarre souligne aussi l’importance de tout le travail de préparation et d’entraînement qui précède la randonnée. Certains jeunes et éducateurs ne peuvent faire la randonnée cycliste, mais ils participent autrement à l’activité, dit-il.

Les gens sont invités à visiter le www.uneroutesansfin.org, sur lequel on retrouve des chroniques quotidiennes. On peut aussi visiter le site www.fondationcentrejeunessebsl.qc.ca pour obtenir plus d’information.