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Robert Bourassa et le ticket modérateur

Le ministre des Finances, Raymond Bachand, semble pressé d’amorcer une ronde de consultations pour sonder le monde médical sur ce que le budget a appelé les enjeux et les choix pour assurer la pérennité du financement de la santé, autrement dit du « ticket modérateur ».

Pour l’aider dans sa consultation, voici qu’en pensait l’ex-premier-ministre Robert Bourassa, de qui le gouvernement nous dit s’inspirer et qu’il nous cite fréquemment.

Alors, en octobre 1983, quelques jours après son élection-retour comme chef du parti libéral, Robert Bourasa déclarait dans une entrevue au journal La Presse et rapporté par son biographe Charles Denis : « Qu’il n’était pas d’accord avec le ticket modérateur parce que celui çi détruirait l’accessibilité aux soins et pourrait coûter très cher en frais d’admistration ».

Bourassa, qui connaissait parfaitement l’appareil gouvernemental savait que la création d’une nouvelle structure amène des coûts énormes. Tous ceux qui ont une certaine expérience du fonctionnarisme savent qu’il avait raison.

Alors, j’inviterais le ministre Bachand d’écouter les conseils de l’ex-premier-ministre et de se rappeler du proverbe : QUOI SERT DE COURIR SI TU ES DANS LE MAUVAIS CHEMIN.

Rosaire Desjardins
Saint-Pascal