SAINT-JEAN-PORT-JOLI – L’Entente quinquennale 2005-2010 sur le Saint-Laurent a pris fin en mars dernier. En vue d’élaborer une nouvelle entente pour 2011, le gouvernement procède à une consultation publique qui prendra fin le 8 octobre prochain. Toutefois, la consultation s’attarde à cinq zones névralgiques sur le fleuve, délaissant, entre autres, le littoral situé entre Berthier-sur-Mer et Cacouna, ce à quoi le Bloc Québécois s’oppose.
Pour le président du Bloc Québécois de Montmagny-L’Islet, Guy Drouin, élaborer une entente sans prendre le fleuve dans son intégralité n’est pas admissible. « Nous [la région] voulons faire partie de la consultation », manifeste-t-il.
Donner la priorité à certaines zones, méduse le Bloc. « C’est donc dire que les problématiques du fleuve touchant Montréal, Trois-Rivières et Québec ne nous concernent pas; que l’eau reste à ces endroits, que nous n’avons rien à y faire », lance pantois M. Drouin en donnant en exemple l’envasement qui sévit sur le territoire.
Paul Crête, membre de l’exécutif du Bloc dans la circonscription, demande à ce que les municipalités de la zone délaissée manifestent leur intérêt devant le Plan Saint-Laurent. Il dit avoir bon espoir de voir la région prendre part au processus. « Les résultats seront positifs en autant d’avoir l’appui des municipalités », avise-t-il.
Subventions et programmes
Le Bloc se demande si seules les zones privilégiées par la consultation recevront l’aval gouvernemental dans l’octroi de subvention et de mise sur pied de programmes touchant les problèmes environnementaux, la conservation de la biodiversité ou encore l’amélioration de la qualité de l’eau.
La prochaine Entente est importante pour la région à réitérer Mme Nathalie Arsenault, responsable du dossier environnement. « Les enjeux nous concernent; qu’ils soient économiques, touristiques, agricoles ou environnementaux », dit-elle, en faisant la nomenclature des entreprises, des communautés et des organismes touchés directement par l’artère fluviale.