LA POCATIÈRE – Mino Adjin nous a ouvert sa porte au Placoteux. Ce Togolais, venu au Québec pour poursuivre ses études, a décidé de s’y établir. Après plus de cinq ans de démarches administratives, sa femme Rose et leur fils Samuel, qu’il n’a jamais vu, l’ont rejoint à La Pocatière, le 6 novembre dernier, lieu qu’il habite depuis trois ans.
Après des études en agronomie à Lomé, M. Adjin débarque au Québec le 31 décembre 2004 pour entrer au DESS en développement rural intégré de l’Université Laval. Complétant le programme par un stage à l’UPA de La Pocatière, le jeune homme y trouve un emploi. Il travaille maintenant pour Dynaco.
En plus d’avoir tissé des liens, Mino Adjin s’implique avec l’équipe de soccer du Cégep de La Pocatière, le conseil pastoral paroissial et la section Côte-du-Sud de l’ordre des agronomes du Québec. L’intégration s’est bien passée puisque selon lui, « à La Pocatière, il y a beaucoup d’ouverture, du fait que la ville reçoit des étudiants étrangers depuis longtemps ».
Démarches
Dès qu’il a obtenu sa résidence permanente, en 2007, Mino Adjin a entamé des démarches de parrainage pour que sa famille vienne le rejoindre, mais le délai est long pour obtenir ces papiers. Le jeune homme est d’ailleurs reconnaissant aux députés qui se sont impliqués dans ce dossier, particulièrement Annie Francoeur, du bureau de Bernard Généreux et Paul Crête. « Sans eux, ça aurait traîné beaucoup plus longtemps. »
Rose et leur fils, Samuel, cinq ans et demi, sont finalement arrivés le 6 novembre dernier, entamant une étape cruciale de leur adaptation. En plus de devoir apprendre le français, ils retrouvent Mino après une longue absence.
En fait, il s’agit même d’une première rencontre pour Mino et Samuel. Comme Rose était enceinte lors du départ de Mino, celui-ci n’avait jamais vu son fils. Gageons que les liens familiaux et communautaires ne feront que grandir.