SAINT-JOSEPH – Le concours Historia « Sauvez un bâtiment de chez vous » a connu son dénouement le 11 décembre dernier. C’est finalement la grange à dîme de Saint-Joseph-de-Kamouraska qui a terminé au premier rang des votes du grand public pour gagner la bourse du patrimoine de 20 000 $.
L’événement a été souligné au champagne, lors d’une « soirée de clics », où une trentaine de bénévoles de la première heure s’étaient réunis vendredi pour voter de 15 h 30 à 23 h 59. Même avec une avance considérable de plus de 170 000 votes sur leur plus proche opposant, les bénévoles voulaient atteindre le nombre des 600 000 clics. Mission accomplie avec un total de 616 739 votes.
L’euphorie était palpable au centre informatique du village. « Je n’ai pas besoin de vous dire qu’au moment où la page d’Historia félicitait le gagnant de la bourse de 20 000 $, des cris de joie et des rires se sont fait entendre », raconte Mme Sophie de Courval, instigatrice du projet.
Chaudes luttes
Au cours de la période de votation, de chaudes guerres de clics ont été disputées, d’abord avec Saint-Gabriel-de-Valcartier et ensuite avec les finalistes de Saint-Irénée qui, à un certain moment, ont devancé Saint-Joseph de 15 000 votes.
Mme de Courval retient de cette histoire une grande leçon de solidarité. « Que cette aventure soit un exemple pour tous les petits villages du Québec, sachez que tout est possible si les gens s’unissent et s’entraide pour une même cause », raconte-t-elle.
Photo: Tommy Lavoie
Mobilisation
Forte de ses 424 habitants, la mobilisation aura été sans précédent en termes d’implication à Saint-Joseph. Les bénévoles ont mobilisé leurs contacts via des chaînes de courriel, les médias régionaux et créer une page Facebook.
La solidarité extérieure s’est aussi avérée exceptionnelle. « Sans connaître l’ampleur exacte du rayonnement, nous savons que des gens de la France, du Madagascar, du Japon, de l’Italie, de l’Espagne, du Texas, de la Floride, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et de tout le Québec ont voté pour nous », aux dires de Mme de Courval.
Une nouvelle vie
La grange à dîme a servi, du début des années 20 jusqu’en 1945, à entreposer la dîme en nature perçue auprès des paroissiens pour leur curé résidant, un incitatif à l’établissement de ce dernier pour les paroisses nouvellement fondées.
Avec la bourse du patrimoine de 20 000 $, la mise en valeur de la grange à dîme sera facilitée. En plus de la restauration extérieure du bâtiment, le projet de lui trouver une nouvelle vocation à caractère culturel aura déjà reçu un appui important du milieu, ce qui pourrait favoriser la réalisation, qui passera notamment par la recherche d’autres sources de financement.