Josuha Bell n’a plus besoin de présentation.
C’est le plus grand violoniste américain d’aujourd’hui selon plusieurs et il a un statut similaire à une vedette rock dans le monde de la musique classique.
À quatorze ans, il joue avec l’orchestre de Philadelphie. C’est aussi lui qui interprète en 1999 la trame sonore du film québécois de Francois Girard : Le Violon rouge.
Bell est un violoniste accompli, a la liberté de style et la virtuosité d’un artiste très doué. Je trouve que l’esprit des Quatre Saisons de cet enregistrement est conservé, compte tenu de sa tonalité relativement aiguë et en vogue à Venise au moment de sa création.
Le soliste donne à l’orchestre de la célèbre Academie St.-Martin-in-the-Field l’impulsion rythmique qu’il lui faut.
Bell impressionne par son jeu particulier tout en respectant le style de cette œuvre. Les solos sont chaleureux et dotés d’une certaine originalité.
L’interprétation demeure rafraichissante et soucieuse de l’époque. Rappelons ici que ces quatre concertos furent composés vers la fin de la période dite baroque.
Des détails somptueux, une beauté mélodique, une éloquence quelque peu passionnée couronnent cette prestation. Un chef d’œuvre à entendre et à se procurer pour ceux qui ne possèdent que des extraits de ces concertos les plus célébrés du monde.
La sonate en sol mineur (Trille du diable) à caractère diabolique de Giuseppe Tartini complète l’enregistrement. Issue d’un songe du compositeur, cette pièce au parfum de soufre n’a pas la notoriété des Saisons de Vivaldi. Cependant, elle fait étrangement partie des pièces favorites de beaucoup de violonistes.
Certains l’ont enregistrée selon les arrangements de Kreisler, brillant violoniste. Mais, Bell en fait ici une interprétation toute personnelle et peaufinée.