Francis Proulx : place aux plaidoiries

QUÉBEC- Le contre-interrogatoire du spécialiste Sylvain Faucher, témoin expert de la Couronne, s’est conclu mercredi. Puisqu’il s’agissait de l’unique témoin de la Couronne, la preuve est désormais close au procès de Francis Proulx. Celui reprendra mardi, avec le début des plaidoiries.

À la suite de celles-ci, les 12 jurés recevront les instructions du juge et procéderont à leurs délibérations.

L’avocat de l’accusé, Me Jean Desjardins, a contre-interrogé le Dr Faucher mercredi, revenant sur son témoignage de la veille (mardi dernier). Le psychiatre avait alors évoqué l’enfance difficile de l’accusé, en faisant notamment mention des nombreux traumatismes subis par Proulx lors de son enfance et de son adolescence.

Selon le témoin expert de la Couronne, Proulx n’était pas antisocial ou psychopathe. Il n’a pas été chanceux dans sa jeunesse (mauvais milieu social) et souffrait du syndrome Gilles de la Tourette et de troubles obsessionnels compulsifs. Toutefois, contrairement à ses confrères appelés à la barre par la défense, le Dr Faucher ne croit pas que l’Effexor ait conduit Proulx à commettre ses crimes, pas plus que le médicament soit responsable du fait que Proulx « ne savait pas ce qu’il faisait ».

Pour la défense, le but était d’attaquer la crédibilité du témoin de la Couronne, en tentant de démontrer que celui-ci connaît peu le syndrome Gilles de la Tourette, dont est atteint Proulx. Encore une fois pour la défense, le but est de faire la preuve que Proulx ne savait pas ce qu’il faisait, qu’il n’était pas conscient au moment où il a posé ces actes.

Pour la Couronne, le but était de démontrer, au contraire, que Proulx aurait agi par provocation plutôt que par automatisme. Le Dr Faucher a évoqué a plusieurs reprises le fait que Proulx ait caché des indices et ait par la suite tenté par tous les moyens d’expliquer ses agissements. Il s’agit là, selon la Couronne, d’une preuve selon laquelle Proulx réfléchissait et était très conscient de ses actes.

Le procès reprendra mardi au palais de justice de Québec.

Collaboration : Nicolas Ouellet, Infodimanche.com