Le tourisme au Kamouraska : À la croisée des chemins

LA POCATIÈRE – « Le tourisme au Kamouraska est à la croisée des chemins ». Voilà la constatation réalisée par M. Pierre-Paul Poirier, consultant pour le CLD du Kamouraska, à la suite d’une analyse demandée par la MRC.

« Le temps du chacun-pour-soi est révolu, dit-il. Les intervenants touristiques doivent avoir une vision commune et travailler ensemble sur une base d’affaires ». Selon lui, l’offre touristique doit être perçue comme un grand projet de territoire. Kamouraska.


M. Pierre-Paul Poirier

M. Poirier appuie son analyse sur le fait que depuis 2005, le Kamouraska connaît une baisse de sa clientèle touristique. Sur les 10 000 000 de personnes empruntant l’autoroute chaque année, on estime à 30 000 le nombre de ceux qui prendront une sortie de la MRC. « La raison d’un si faible taux de pénétration, c’est que le Kamouraska n’offre pas d’expériences touristiques », de dire M. Poirier.

Certes, la région regorge d’activités, d’événements et de produits touristiques, ajoute-t-il, mais celle-ci n’est pas en mesure de proposer à sa clientèle un circuit touristique, un week-end escapade, voire même un forfait vacances. « Les liens entre les intervenants doivent être plus serrés », assure M. Poirier.

Littoral et Haut-Pays

Selon l’analyse, deux zones doivent être mises à l’avant-plan : le Littoral et le Haut-Pays. « Chacune de ces zones d’excellence doit amener le touriste vers l’autre », de préciser M. Poirier.

Par contre, une problématique réside dans l’offre annuelle. « Si l’été demeure la seule saison exploitée, y aura-t-il une viabilité à long terme », questionne le consultant? « Non », répond-il, puisque les intervenants touristiques génèrent des fonds pendant quatre mois et doivent les répartir sur l’année entière. « C’est une remise à zéro tous les ans », concède-t-il.


MM Pierre-Paul Poirier, Sylvain Thiboutot et Jean-Guy Charest

« Kamouraska »

Toujours selon l’analyse, l’image du Kamouraska n’a pas besoin de l’appellation du Doux pays. « Le nom Kamouraska à lui seul est suffisamment évocateur et ne nécessite pas de sous-titre », de mentionner le préfet de la MRC, M. Jean-Guy Charest. « C’est un plus, car nous n’avons pas besoin de redorer l’image perçue de l’extérieur», d’ajouter M. Sylvain Thiboutot, directeur général du CLD.

Une commission mixte sera mise sur pied et « aura pour mission de faire du Kamouraska, d’ici 2020, la destination la plus prisée du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-du-Sud », de renchérir M. Charest.

Le document de M. Poirier, intitulé « Le tourisme au Kamouraska : à la croisée des chemins », fait état de l’opinion de plusieurs acteurs touristiques du Kamouraska, de divers partenaires externes et du conseil des maires de la MRC. Ce document est disponible sur demande au CLD du Kamouraska.