« On vit un temps de vérité », selon Mgr Yvon Joseph Moreau

LA POCATIÈRE – Pour l’évêque du diocèse de Sainte-Anne, Mgr Yvon Joseph Moreau, la période sombre que traverse l’Église catholique au Québec poussera les communautés à se prendre davantage en main et amènera les laïcs à occuper une plus grande place au sein de celle-ci.

La question de la fermeture éventuelle de certaines églises se pose. Mgr Moreau note que Sainte-Anne est le seul diocèse qui n’a pas encore vendu ou fermé d’églises. Toutefois, dit-il, cette possibilité pourrait être envisagée dans les prochaines années. « Ce sera aux communautés à prendre la décision », note Mgr Moreau.

Mgr Yvon Joseph Moreau croit qu’une concertation sera nécessaire entre les fabriques, les municipalités et les populations de chaque paroisse de façon à trouver des solutions pour assurer l’avenir de leur église. Le cas de Saint-Pacôme, où un show de village a regroupé une communauté pour garder son église, est pour lui le fruit de cette prise en main collective.

Implication des laïcs

Devant la rareté croissante du nombre de prêtres, Mgr Moreau croit que la situation fera en sorte que les laïcs, hommes et femmes, seront appelés à prendre une place plus importante dans l’Église. « Notre pauvreté nous rend plus évangéliques », dit-il. Le nouvel évêque soutient qu’il est essentiel de se donner le temps de faire l’Église autrement avant de penser à des solutions de rechange comme la présence de prêtres immigrants.

Présentement, le diocèse compte une centaine de prêtres dont la moyenne d’âge est de 74 ans. Un seul candidat à la prêtrise est en cheminement. Il pourrait être ordonné l’an prochain. La dernière ordination remonte à 2006 avec l’abbé Martin-Patrice Pelletier.