Le réseau des CPE dénonce le projet de loi 51

LA POCATIÈRE – Les services de garde La Farandole de La Pocatière joignent le mouvement national et dénoncent le projet de loi 51 qui propose la création de nouvelles corporations pour encadrer la garde en milieu familial.

Les centres de la petite enfance, CPE, coordonnent la garde en milieu familial depuis déjà trois ans, souligne la directrice générale des services de garde La Farandole, Diane Trottier.

Tout en saluant l’amélioration des conditions d’exercice des responsables de garde en milieu familial, les CPE de l’Est-du-Québec estiment qu’il s’agit « d’un brassage de structures hautement improductif qui viendra couper les liens étroits tissés entre les deux modes de garde (en installation et en milieu familial) et fragiliser les petites installations à la grandeur de la province et particulièrement dans cette région.

« La séparation juridique des Bureaux coordonnateurs des CPE risque de coûter des millions de dollars annuellement sans générer de nouvelles places ou des services de plus aux familles qui en ont grand besoin », ajoute Mme Trottier. 

Travailleuses autonomes

« Par ce geste, ajoute la directrice générale, le gouvernement du Québec souhaite s’assurer que les responsables de garde en milieu familial demeurent travailleuses autonomes. » Toutefois, dit-elle, le nouveau projet de loi 51 n’est pas à l’abri de revendications quant à la définition de leur statut de travail.

« Compte tenu des grands enjeux soulevés par ce projet de loi 51 pour les parents et les enfants du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, des actions ciblées seront menées dans les prochains jours afin de sauver un réseau de services de garde, au bord du démantèlement, et qui fait pourtant l’envie de bien des gens un peu partout dans le monde », conclut Diane Trottier.