Le diable est-il coupable de diablerie?

KAMOURASKA – Même si, de nos jours, on a presque occulté le diable, il demeure un personnage important du folklore québécois. Or, tout de noir vêtu, il se retrouve au cœur du spectacle que présente Ghislaine Hamel à l’Ancien Palais de justice de Kamouraska, en compagnie de Sophie Poulin de Courval.

Toujours inspiré de contes et de légendes, souvent de la région, Diablerie s’articule autour des sept péchés capitaux qui ont fait craindre les feux de l’enfer à des générations de catholiques. Doit-on condamner le diable pour diablerie? Les spectateurs sont juges de sa culpabilité ou de son innocence à la fin du spectacle.

Diablerie est d’abord un spectacle d’humour à l’intérieur duquel la célèbre girouette établit une communication avec le public. Munie de son chapeau et de ses accessoires, Ghislaine Hamel nous transporte facilement dans son univers comme une bande de gaillards à bord du canot de la chasse-galerie.

Sophie Poulin de Courval ajoute la musique avec son saxophone et quelques bruitages. Une belle complicité s’installe dès le début entre les deux femmes, donnant lieu parfois à de l’espièglerie digne de deux bonnes diablesses.