SAINT-PASCAL – Dix-huit marcheurs partis de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré le 23 août ont traversé L’Islet et Kamouraska en fin de semaine dernière. Ils sont attendus à Gaspé le 22 septembre.
Samedi dernier, un vent froid balayait la route 132 entre Saint-Denis et Kamouraska où Lise Fortier, de Beauport, et Mario Roy, de Pintendre, avaient décidé de faire un bout de chemin ensemble. « Avant de faire la marche, je ne la connaissais pas, dit-il en parlant de Mme Fortier. On parle. Je peux me confier à elle parce que c’est une étrangère. »
Muni d’un long bâton d’aubépine orné d’objets symboliques, Mario Roy a toutes les allures d’un pèlerin sur le chemin de Compostelle. Cette marche n’est pas la première que fait M. Roy, un habitué du Chemin des Sanctuaires. « J’ai aussi fait Ottawa-Montréal, Montréal-Sainte-Anne-de-Beaupré et Pointe-au-Père-Sainte-Anne », raconte-t-il. Son bâton l’accompagne depuis le début.
À chacun sa raison de marcher
Lise Fortier dit faire la marche pour se garder en santé, mais aussi pour les rencontres qu’elle y fait et pour se dépasser. « Chacun a des motifs différents », ajoute M. Roy.
Des endroits où ils s’arrêtent pour coucher, les marcheurs rapportent une lettre du maire qu’ils remettront à celui de Gaspé, François Roussy, afin de lui exprimer leurs vœux à l’occasion des fêtes du 475e anniversaire de cette ville. Ils agissent à titre de « Courrier du Roy ».
Chacun des marcheurs peut effectuer à son rythme le trajet de 25 à 35 kilomètres par jour. « Chaque pèlerin dépense entre 50 $ et 100 $ par jour, ce qui représente des retombées économiques importantes pour les régions où l’on passe », souligne Mario Roy.
De Compostelle à Kamouraska
Devant l’église de Kamouraska, des représentants des familles d’accueil de Saint-Pascal attendent les marcheurs auxquels ils donneront le gîte. Le Beauceron Marc Boulay est accueilli par leurs applaudissements.
Marc Boulay à son arrivée devant l’église de Kamouraska où étaient réunis les représentants des familles
Comme Mario Roy, M. Boulay est un habitué du Chemin des sanctuaires. De plus, il a fait celui de Saint-Jacques-de-Compostelle depuis Du-Puy, en Velay, au sud de Lyon, jusqu’à Finisterra. M. Boulay dit avoir fait les 2 000 kilomètres que représente ce parcours en 60 jours.
« Finisterra est située à cinq ou six jours de marche après Compostelle », dit-il. Le trajet de 600 kilomètres effectués en ce moment par les marcheurs entre Sainte-Anne-de-Beaupré et Gaspé représente sensiblement la même distance que la partie espagnole du chemin de Compostelle, à partir de Saint-Jean-Pied-de-Port, selon M. Boulay.