SAINT-PASCAL – La Protection de la Faune, direction générale du Bas-Saint-Laurent, ne peut pas confirmer qu’un couguar était de passage dans la région cette semaine. Sans discréditer les observations rapportées par trois citoyens, sans preuve biologique, tout laisse croire selon le biologiste Jean Lamoureux qu’il pourrait bien s’agir d’un canidé ou d’un autre animal qui badaude.
Chaque année, la Protection de la Faune répertorie une dizaine d’observations faites par des citoyens au sujet d’un couguar. Toutefois, il n’y a pas de récurrence dans le passage d’un tel animal sur un territoire donné.
Le biologiste du ministère des Ressources naturelles et de la Faune de Rimouski ne doute pas que des individus de cette espèce soient présents. « Il est difficile d’avoir des évidences scientifiques sans une population nombreuse du couguar », dit-il. Par contre, toutes les observations sont documentées par les biologistes.
C’est d’ailleurs les seules informations que le ministère possède. « Sans preuve comme des photos, des vidéos ou du matériel biologique comme du poil ou des excréments, il est difficile d’être sûr qu’il s’agit d’un couguar. Celui-ci peut facilement être confondu », explique M. Lamoureux.
Avant 1930, le couguar était plus présent au Québec. L’activité humaine est l’une des raisons de sa fuite. Le dernier spécimen recensé date de 1991, où un couguar a été retrouvé en Abitibi. Les analyses ont déterminé que l’animal était un couguar de l’Ouest avec un possible croisement d’une autre espèce du Sud américain.
L’intérêt de recevoir des photos ou des vidéos demeure pour la Protection de la Faune. M. Lamoureux rappelle aussi que le couguar a un statut d’espèce menacée et qu’une possible présence de l’animal ne doit pas créer « une folie collective ».
Si vous avez des informations à communiquer à la Protection de la Faune, composez le 418 856-3157 pour le bureau de La Pocatière ou le 418 727-3710 pour la Direction générale du Bas-Saint-Laurent.