PÉKIN — Marylise Lévesque termine son aventure olympique avec une 9e position dans la catégorie des moins de 78 kg au judo féminin. L’athlète de 25 ans, de Saint-Pacôme, aura fait trois combats à sa première expérience olympique. Elle qui donnait l’impression de s’amuser à ces jeux, ressort déçu de sa performance contre la Mongole qui l’a défaite au deuxième tour du repêchage.
La nuit de mercredi à jeudi s’est amorcée en force avec la victoire de Marylise face à l’australienne, Stephanie Grant. Lévesque l’a battue par Ippon après 70 secondes de combat. Les analystes ont commenté le duel comme étant « une victoire expéditive de Lévesque ».
À son deuxième rendez-vous, la judoka affrontait la Chinoise Yang Xiuli, 5e au Championnat du monde, et se faisait battre à son tour par Ippon avec 2:02 minutes de présence sur le tatami. Pour cette ¼ de finale, Marylise aura donné des sueurs froides à ses partisans. Après une action au sol arrêté par l’arbitre et par un point attribué, mais aussitôt enlevé à son adversaire, Marylise livrait un rude combat, comme le mentionnaient les analystes canadiens. Marylise aura déjoué la stratégie de la Chinoise à trois reprises. La quatrième tentative de Xiuli aura été fatale pour la Québécoise. C’est d’ailleurs sa rivale de combat qui a remporté l’Or de la discipline.
Les trois opposantes de Marylise à Pékin: Stephanie Grant (Australie),
Yang Xiuli (Chine) et Lkhamdegd Purevjargal (Mongolie)
Déception au repêchage
La dernière épreuve de Marylise se tenait face à la Mongole, Lkhamdegd Purevjargal. Le face-à-face a duré cinq minutes. Marylise a pris une confortable avance avec un Waza-ari et un yuko en début de combat. « Elle joue avec le feu, c’est dangereux », explosent les analystes à deux reprises alors que Lévesque était en action. La Mongole l’a ensuite devancée grâce à un Waza-ari, un Koka ainsi que par deux Shido (pénalités) attribués à Lévesque.
« J’ai pris une grosse avance et je n’ai pas été en mesure de la protéger. J’ai craqué avant elle », raconte Lévesque. « Je ne suis pas satisfaite, ça vient juste de se terminer et c’est dur pour moi de sortir le positif de tout cela ».
Les six dernières secondes n’auront pas été suffisantes pour voir Marylise l’emporter, mais amplement longues pour voir toute la détermination de l’athlète dans une dernière attaque.
Lévesque est consciente qu’elle est maintenant du calibre des meilleures. « Elle a sa place parmi les dix meilleures au monde, c’est déjà pas pire », souligne son entraîneur Nicolas Gill. Marylise Lévesque reste jusqu’à la fin des Jeux et va en profiter pour encourager les athlètes dans les autres disciplines et enfin voir tout ce qui entoure les XXIXes Jeux olympiques de l’ère moderne.
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