LA POCATIÈRE – Bryan Perro impose par sa stature. Il impressionne par son charisme. Il charme par sa façon de raconter. Hier soir, l’auteur de la série Amos Daragon n’a pas déçu ses jeunes admirateurs. L’auteur a gardé ses gènes d’enseignant de théâtre qu’il était et le public, sans même s’en rendre compte, a assisté à un cours littéraire, en plein cœur de l’été.
Prologue
La conférence est sur le point de commencer. Les jeunes sont fébriles. Ils vont rencontrer Perro. Des parents les accompagnent fiers de cette sortie culturelle. Un jeune garçon assis aux premières loges explique à sa mère les personnages de l’auteur et les liens qui les unissent. La description est détaillée et enlevante. Derrière, une femme parle du plaisir que son garçon a à se costumer et à jouer les héros fantastiques. Tout près, une jeune fille vérifie si son crayon fonctionne bien. Il faut absolument qu’elle reparte avec la griffe de l’auteur.
Chapitre 1
Le voilà. Bryan Perro entre. Au lieu de s’assoir à la table et d’amorcer sa conférence, Perro reste debout. Tout près de l’assistance. Il met le public à l’aise et il en sera ainsi jusqu’à la fin.
Bryan Perro parle de sa série qu’il qualifie de mélange entre la mythologie, le fantastique et le médiéval. Il accroche son public en le questionnant sur ces trois ingrédients. Il explique avec humour et anecdotes les fondements de la mythologie. Il parle des Dieux, des Héros, des contes et des créatures de toutes les cultures. Il donne en exemple les Gorgones, les loups-garous, les spectres, les fantômes et les anges.
Bryan Perro démystifie le fantastique. Il parle du mur à franchir entre l’ordinaire et l’extraordinaire. « Si le mur n’est pas franchi, le fantastique ne peut pas naître », dit-il. Il donne en exemple Harry Potter et les Chroniques de Narnia. « Le fantastique c’est le moment où le héros de l’histoire a le choix entre : rester dans son quotidien ou traverser le mur pour l’inconnu », poursuit-il.
Chapitre 2
L’auteur parle aussi de ses premiers écrits qui selon ses dires ont eu un succès… d’estime. En d’autres termes, tous en parlaient, mais personne ne les achetait. Il parle de la réalité des écrivains, du marché littéraire québécois, de la moyenne de livres vendue par les auteurs d’ici et de l’argent qui revient au créateur une fois l’éditeur, le libraire et le distributeur repus.
Le conteur se sert des jeunes comme personnages dans ses explications et joue avec eux. Perro raconte avec rythme et ouvre des parenthèses dans lesquelles il fait languir la salle avec humour. Le public rit et s’amuse.
Bryan Perro a donné un cours de littérature, d’histoire et d’écriture aux jeunes. Pourtant, ils n’auraient voulu aucunement entendre une cloche retentir pour y mettre fin. La conférence de l’auteur était présentée dans le cadre des 5es Festes médiévales du Kamouraska qui se déroulent, à La Pocatière, jusqu’à demain.
