MONT-CARMEL – Claude Béchard n’a rien perdu de son humour ni de la passion qui l’anime. Il ignore à quel moment il reviendra au travail, mais il avoue s’ennuyer des gens. « Je vis un jour à la fois », dit-il.
À mi-parcours de son traitement préventif de chimiothérapie à la suite de l’ablation d’une masse cancéreuse au pancréas, le député et ministre Claude Béchard a rencontré la presse régionale, vendredi dernier, pour faire le point sur son état de santé.
Même si les traitements qu’il reçoit sont à des fins préventives, ceux-ci sont tout de même exigeants. « Je ne mets pas de date sur mon retour », dit-il. Même devant l’hypothèse d’une campagne électorale, M. Béchard prend les choses au jour le jour. Une chose est sûre : « La volonté de servir les gens est toujours là. »
M. Béchard a raconté que ses problèmes de santé avaient débuté en avril. Au début, il identifiait ses malaises à des brûlements d’estomac. Mais les choses ont empiré. Il a été hospitalisé à la fin mai et opéré en juin. À sa sortie de l’hôpital, il avait perdu 35 livres. M. Béchard avoue que l’attente des résultats a été un moment très angoissant.
Merci
Claude Béchard a profité de cette sortie publique pour remercier les membres de son personnel qui ont assuré le suivi des dossiers, mais aussi la population. M. Béchard avoue avoir été touché par les témoignages qu’il a reçus. Ceux-ci l’ont aidé à traverser les moments difficiles.
Habitué à un horaire de travail chargé, le ministre a trouvé difficile, voire frustrant, de devoir s’arrêter. « Je me disais, j’ai la chance de faire partie des dix-huit ministres du gouvernement du Québec et je suis assis dans le salon à regarder la télé », raconte le député de Kamouraska-Témiscouata.
Claude Béchard a occupé son temps à la lecture, à prendre des marches avec son nouveau chien et même à cuisiner. Une expérience qu’il salue d’un grand éclat de rire.
Remise en question
Claude Béchard a remis des choses en question. Il s’est demandé s’il avait été assez présent auprès de ses proches, de ses amis, de sa famille, notamment les vendredis soirs et les samedis alors qu’il prenait part à des activités publiques.
M. Béchard ajoute que cette épreuve a été pour lui une leçon d’humilité alors qu’il était dépendant du personnel de l’hôpital ou d’un proche. « Tu te sens tellement impuissant », dit-il. Claude Béchard ajoute que son sens de l’humour l’a aidé.
Bref, même si la santé du ministre Béchard s’est améliorée, il est conscient qu’il lui reste encore du chemin à faire. Lorsqu’il dépasse ses limites, son corps lui envoie un signal. M. Béchard a aussi fait deux sorties publiques au cours du week-end, une au gala de l’entreprise du Témiscouata et l’autre à l’annonce de la délocalisation du Centre spécialisé de technologie physique du Québec.