En tant qu’organisme œuvrant auprès des femmes, nous aimerions vous informer que le projet de Loi C-484 fut lancé au printemps dernier. Un projet de loi intitulé « Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels, visant à faire reconnaître comme crime distinct les dommages causés au fœtus lorsqu’une femme enceinte est victime d’attaque criminelle ». Ce projet de loi aurait octroyé de fait un statut juridique de « personne » au fœtus.
Même si ce projet de loi n’a pas franchi la dernière étape avant les élections fédérales, il n’en demeure pas moins que ce dernier risque de revenir sous peu à la Chambre des Communes. Comme organisme, nous considérons que l’ensemble de la population doit être informé avant de prendre une décision « pour ou contre » ce genre de projet de loi. Car celui-ci aura une répercussion sur les femmes, leurs droits, leur santé et la question sur le droit à l’avortement. Évidemment, nos valeurs rentrent en jeu.
Depuis la décriminalisation de l’avortement, en 1988, jamais le droit des femmes n’a fait l’objet d’autant de menaces politiques que dans les deux dernières années. Sommes-nous à l’ère de relancer le débat au droit à l’avortement? Ne devrions-nous pas tous être responsabiliséEs dans cette situation? Que dit la Charte canadienne des droits et libertés lorsqu’on parle « des droits des femmes et leur droit à l’égalité garantis »? Et qu’advient-il du Code criminel qui contient actuellement une disposition selon laquelle le fœtus ne devient un être humain qu’après être complètement sorti vivant du sein de sa mère (article 223-1)?
Non pas que l’avortement devienne un moyen de contraception, mais allons-nous criminaliser la femme qui désire mettre un terme à sa grossesse, et ce, à cause de situations particulières? Et qu’en est-il des hommes par rapport à cette loi ou concernant l’avortement? Sont-ils suffisamment impliqués? Qui est la personne la mieux placée pour choisir, une personne politique, la religion, un médecin, l’homme ou la femme?
Alors, en tant que citoyenne et citoyen, prenez le temps de vous renseigner avant de vous positionner. À vous de choisir maintenant!
Pour plus de renseignements, nous vous invitons à consulter :
La revue À bâbord!
http://sisyphe.org/article.php3
http://www2.parl.gc.ca (les articles de la Loi C-484)
http://www.arcc-cdac.ca/fr/action/c-484-points-saillants.htm
ou à nous donner vos commentaires en utilisant notre adresse courriel
lapasserelledukamouraska@qc.aira.com ou nous joindre par téléphone au 418-492-1449.
L’équipe de travail et les membres du conseil d’administration
Centre-Femmes La Passerelle du Kamouraska