Le maire et préfet Desrosiers interpelle le ministre Moreaule_placoteux20150518

MONTMAGNY – Le 5 mai dernier, le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT), M. Pierre Moreau, s’arrêtait à Montmagny dans le cadre de sa tournée en Chaudière-Appalaches, au cours de laquelle il a rencontré les préfets, afin de discuter avec eux du futur modèle de gouvernance régionale.

Le maire Jean-Guy Desrosiers, qui est aussi préfet de la MRC de Montmagny, en a profité pour redemander au ministre que les municipalités puissent augmenter le montant des contrats de « gré à gré ». La somme maximale d’attribution est, depuis quelque 25 ans, plafonnée à 24 999 $. Au-delà de ce montant, les municipalités doivent aller en appel d’offre, ce qui occasionne des frais importants.

« Nous demandons depuis au moins trois ans de mettre le gré à gré à 50 000 $ et que l’on nous permette d’aller jusqu’à 150 000 $ sur invitation ». De plus, de mentionner le maire, « quand on fait des travaux nous voulons que les appels d’offres favorisent l’investissement dans notre milieu », signifiant par là que les entreprises locales devraient être prioritairement considérées. « Tout ça peut être fait de manière tout à fait honnête », d’affirmer le maire. 

M. Desrosiers, aimerait bien qu’enfin le ministre tienne compte de ces revendications des municipalités dans son « modèle de gouvernance ». Il regrette également que le concept de région ait été mis de côté par M. Moreau.

« Maintenant ce ministère considère que la gouvernance régionale se situe au niveau des MRC. Le concept de région n’existe plus, surtout depuis le démantèlement des CRÉ. Comment on va travailler dans le futur quand on aura des problèmes communs? », de questionner Jean-Guy Desrosiers. 

À ce sujet, le ministre a mentionné au préfet, parlant des MRC : « Vous avez toute l’autonomie et la latitude pour vous créer un organisme régional et mettre votre argent où vous voulez ». Mais avec les abolitions récentes d’organismes régionaux (CLD et CRÉ), ces initiatives ne seront sans doute pas subventionnées. 

« Aujourd’hui, on essaie de s’en sortir, mais on est affaiblis comparativement à ce qu’on était auparavant », de mentionner le préfet, relativement à la situation d’austérité qui prévaut en ce moment au Québec. (R.L.)