Jusqu’à 23 h 12, tous les espoirs étaient permis. Toute la soirée, Marie-Josée Normand et Bernard Généreux se sont échangé l’avance dans une des courses les plus chaudes de l’histoire de la Côte-du-Sud.
L’équipe libérale a espéré jusqu’à la toute fin du dépouillement des 268 boîtes de scrutin. Chez Octave, à Montmagny, où les parents et amis de Marie-Josée Normand s’étaient réunis pour suivre les résultats, le silence presque complet alternait avec les cris d’enthousiasme alors que le suspense devenait quasi intolérable.
Au moment même où Stephen Harper démissionnait, Bernard Généreux menait par une centaine de voix et il ne restait que 23 boîtes de scrutin à dépouiller. Mme Normand affirmait alors faire toujours confiance aux électeurs de son comté, mais on sentait l’inquiétude.
Finalement, la vague Justin Trudeau n’aura pas déferlé jusqu’au comté de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup (MLKR) et Marie-Josée Normand devra remettre à plus tard son rêve de succéder à son père comme députée libérale dans la région.
Au moment d’aller sous presse, avec le résultat de six boîtes de scrutin toujours attendu, Bernard Généreux menait par 150 voix.
À la prochaine fois?
Devant un résultat aussi serré après une première expérience en politique, la candidate défaite devra maintenant réfléchir à son avenir. « J’ai mené cette très longue campagne avec toute la sincérité dont je suis capable. Je suis très fière du résultat obtenu, de mon équipe et surtout, que mon chef soit aujourd’hui premier ministre d’un gouvernement majoritaire. Je prendrai le temps d’analyser les résultats, mais j’ai trouvé mon expérience très enrichissante et ce soir, je veux laisser toutes les portes ouvertes pour l’avenir. »
