RIVIÈRE-DU-LOUP – Un service de traversier à l’année entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon, voilà un sujet qui alimente les débats depuis près de 20 ans. Mais s’il faut en croire l’étude sur le prolongement de la période de traverse présentée au ministère des Transports du Québec par Maritime Innovation et dont Info Dimanche a obtenu copie, il semble que le projet serait envisageable.
Le principal obstacle physique à une traverse à l’année était la capacité du Trans-Saint-Laurent à affronter les glaces. Il appert que le navire a été construit, en 1963, avec la société de classification Lloyd’s avec la mention « Ice class. » Selon Maritime Innovation, le navire aurait la capacité d’affronter une couverture dite de 10/10 d’une épaisseur maximale variant de 0,5 à 1 mètre de glace.
JEAN D’AMOUR
Une étude dont s’est réjoui le député de Rivière-du-Loup – Témiscouata, Jean D’Amour. « J’en suis très heureux. Ça fait plus de 15 ans que ça se parle. Ce rapport, c’est une photo la plus précise possible dans les circonstances. Et ça répond à des questions avant que l’on travaille sur un possible développement de la clientèle », commente le député.
Rappelons que l’été dernier, une étude d’impacts économique sur le prolongement du service de traversier à l’année entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon a été lancée. « J’attends cette étude-là, mais ce que je pourrais suggérer par exemple, c’est un projet pilote sur le prolongement de la saison d’un mois et demi, c’est à dire jusqu’à la mi-février. Est-ce que la saison 2014/2015 ne pourrait pas être une année pilote? », lance Jean D’Amour.
Le rapport de l’organisme sans but lucratif lui donne raison. Non seulement le Trans Saint-Laurent peut affronter les glaces, mais opérer le navire à l’année aurait des conséquences sur sa durée de vie. Ainsi, en prolongeant la saison d’opération au mois de février, la période annuelle d’entretien de quatre à six semaines pourrait toujours être maintenue.
NAVIRE DE RELÈVE
Quant à la possibilité de traverse à l’année, l’étude souligne qu’il serait impératif de « prévoir un navire de relève. Le seul navire de relève théoriquement disponible est le Félix-Antoine-Savard. Cependant, ce dernier est affecté à temps plein à la relève des autres navires de la STQ et à l’offre de service estivale entre Tadoussac et Baie Sainte-Catherine. Par ailleurs, il se peut que des modifications doivent être faites au navire et aux infrastructures pour que le Félix-Antoine-Savard soit en mesure d’être affecté à la traverse de Rivière-du-Loup. »
L’accroissement du déficit d’une telle prolongation est estimé à plus de 1,2 M$. En tenant compte des impératifs liés à l’entretien du navire, la deuxième solution proposée, soit celle de prolonger la desserte jusqu’à la mi-février, retient donc l’attention avec un déficit de 658 441 $.
« Attendons de connaitre les chiffres liés aux retombées économiques », tempère Jean D’amour. Ce dernier entend contacter la première ministre et députée de Charlevoix, Pauline Marois, à ce propos. Une collaboration qui, promet-il, sera à zéro sur l’échelle de la partisanerie.
Le rapport de Maritime Innovation a été déposé en mars 2012.
Collaboration spéciale, infodimanche.com