MONTMAGNY – Nous apprenions récemment, que le poste d’agent culturel qui existait depuis treize ans, au début à la MRC de Montmagny, puis qui fut transféré au CLD il y a quelques années, a été aboli à la suite de la fin du soutien financier accordé par le ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCC), dans le cadre du programme Villes et villages d’art et de patrimoine (VVAP).
Cette décision administrative a été prise le 27 novembre 2013, lors d’une session du Conseil de la MRC de Montmagny. La somme qui a été versée par le Ministère a décru au fil des ans, pour atteindre 10 000 $, en 2013. « Le Ministère nous avait avisés qu’il s’agissait du dernier protocole [entente de financement du poste] », de mentionner en entrevue téléphonique Mme Nancy Labrecque, directrice générale de la MRC. Le budget total alloué à ce poste, incluant le salaire et les dépenses associées, se chiffrait à 55 000 $.
Du côté de la Direction des communications du MCC, à Québec, Mme Anne-Sophie Lacroix, responsable des ralations avec les médias, a précisé que l’entente avait pris fin le 31 mars 2013. « Les douze mois qui ont suivi, la MRC avait quand même décidé de maintenir le poste en le finançant sans notre participation financière. »
« La décision leur revenait s’ils voulaient ou non continuer avec ce poste. Cela s’est fait dans le cadre d’une réorganisation de leur offre de services », a-t-elle mentionné, ajoutant que le ministère est « désolé que la MRC ait aboli ce poste après 13 ans d’investissements publics. »
Le souhait du Ministère est que les MRC en viennent, au terme des subventions, à financer elles-mêmes ces emplois. « Parmi les dix ententes VVAP intervenues entre le Ministère et les MRC de Chaudière-Appalaches qui sont terminées au terme du processus, on en compte huit qui ont maintenu le poste d’agent de développement culturel », de préciser Mme Lacroix.
Municipalités maîtres d’oeuvre
« Ce n’est plus confié à la MRC, de dire Mme Labrecque, ajoutant que « ce sont maintenant les municipalités qui vont faire des projets » en matière culturelle, « et qui vont engager une ressource contractuelle pour le faire. »
Mme Julie Roy, directrice générale du CLD, nous a dit sensiblement la même chose. Le CLD conserve toutefois son mandat de développement touristique et l’on pourra s’adresser aux ressources en place, a-t-elle laissé entendre.
« La culture nous y tenons sur le territoire », d’affirmer Mme Roy, ajoutant que le CLD continuera de soutenir les partenaires en ce domaine. Les municipalités pourront faire affaire avec des consultants.
« Nous, comme CLD, nous continuerons de soutenir ces projets. C’est clair et net qu’il y a une volonté de poursuivre le développement culturel du territoire. Les municipalités ont cette volonté. Mais la façon dont on veut gérer cela, ce sera projet par projet », a-t-elle ajouté.
Précisons que le mandat de l’agent culturel avait été élargi au tourisme, depuis que son poste était chapeauté par le CLD.

