SAINT-PACÔME – Le vendredi 4 avril, quatre personnes, trois hommes et une femme, se sont retrouvés au cœur d’une violente altercation qui a nécessité l’intervention de la Sûreté du Québec devant l’église de Saint-Pacôme, aux environs de midi.
À l’arrivée du Placoteux sur les lieux, un homme au visage abîmé présentait sa version des faits au sergent Métivier, de la SQ. Les trois autres protagonistes attendaient à l’écart. Une deuxième femme, qui s’est avérée être la conjointe de l’un des belligérants, s’est bientôt présentée sur les lieux, en invectivant les témoins. Les policiers l’ont rapidement priée de s’éloigner. Deux des hommes ont quitté en ambulance pour soigner des blessures mineures.
Les interrogatoires ont duré près de deux heures, au terme desquels nous avons appris qu’ils n’avaient pas permis de démêler clairement le fil de l’histoire. Selon le sergent Métivier : « Les versions des deux parties sont nébuleuses et il a été impossible de déterminer avec certitude qui a été l’agresseur. Nous sommes à la recherche de témoins. »
Samedi matin, le sergent Desjardins de la SQ a confirmé que l’enquête se poursuit toujours et que les résultats seront soumis au procureur de la Couronne pour analyse. Celui-ci déterminera ensuite si des accusations seront portées.
Évolution d’une querelle
Une fois les policiers partis, nous avons recueilli les propos de Mme Nathalie Landry, la femme impliquée dans l’altercation. Celle-ci a confirmé que l’incident était la suite d’un conflit entre elle, son conjoint (dont elle a requis l’anonymat) et leur propriétaire, au sujet d’un problème de fosse septique dans leur maison du rang de la Rivière à Saint-Gabriel-Lalemant. Cette histoire avait fait l’objet d’un reportage à la télévision de CIMT le 24 mars dernier.
Mme Landry se plaint de l’insalubrité de sa maison et se dit harcelée par son propriétaire. « On habite là depuis deux ans, et on n’avait jamais eu de problèmes avant le mois d’octobre, quand la chicane a commencé, affirme Mme Landry. En janvier, on a fait une offre d’achat sur la maison, mais le propriétaire a refusé. » En mars, des problèmes avec le drain de la fosse septique sont devenus évidents. Le propriétaire aurait refusé de les régler, selon Mme Landry. Le beau-père de la locataire aurait proposé d’effectuer les réparations, ce qui aurait également été refusé. Les déjections se sont accumulées sous le plancher de la maison. Même si la fosse a depuis été remplacée par le propriétaire, le couple a quitté la maison pour emménager dans leur chalet de Saint-Onésime. « Il a changé la fosse en enterrant la vieille à côté, sans respecter les normes », a affirmé Mme Landry.
Le feu aux poudres
Vendredi, la situation aurait atteint le point de non-retour. Selon Nathalie Landry, après une conversation téléphonique houleuse, elle et son conjoint se dirigeaient vers Saint-Pascal pour déposer une plainte contre leur propriétaire.
Ils auraient croisé le véhicule de ce dernier à l’intersection de la rue Galarneau et de la rue St-Louis à Saint-Pacôme. Sans expliquer pourquoi les deux véhicules se seraient arrêtés, Mme Landry affirme : « Ils se sont sautés dessus comme deux chats enragés. Le propriétaire était très agressif, il a frappé mon conjoint et a tenté de l’étrangler. » Le conjoint de Mme Landry aurait tenté de se défendre avec un objet contondant qui a été remis aux policiers, toujours selon le témoignage de cette dernière.
Quant au propriétaire, sa conjointe avait d’abord manifesté l’intention d’établir sa version des faits, mais l’entrevue prévue samedi matin avec Le Placoteux a été annulée à la demande d’une personne proche de la dame, qui a requis l’anonymat pour toutes les personnes impliquées dans le conflit.
Les policiers ont longuement interrogé les témoins afin d’éclaircir la situation qui semblait à première vue fort nébuleuse.