LA POCATIÈRE — Après avoir eu la certitude de la direction du CSSS Kamouraska qu’aucun emploi ne serait perdu à la suite de la fermeture du CHSLD Thérèse-Martin, les professionnelles en soins lui reprochent d’avoir confirmé l’abolition de cinq postes. Elles étaient plus d’une vingtaine à manifester, jeudi midi, devant l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima.
La vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Linda Bouchard, explique que deux postes de conseillères en soins de santé seront supprimés pour être remplacés par des postes de cadres. Cela, dit-elle, va à l’encontre du Code du travail et des orientations gouvernementales. Une employée pourrait être collègue le jour et patronne le soir, ce qui créera de l’ambiguïté, ajoute Mme Bouchard.
« On a travaillé avec l’employeur pour trouver des solutions », affirme Julie Ouellet, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de Québec (SPSQ). Depuis deux mois, on assiste à un dialogue de sourds, dit-elle. Les problèmes de gestion sont récurrents dans l’établissement. La nouvelle directrice générale, Marie-Claude Ouellet entrera en fonction le 14 juillet.

Coupes
Julie Ouellet parle aussi de l’abolition de trois postes en CHSLD. Elle ajoute que le CSSSK a comme objectif de couper 550 000 $ dans son budget de 43 M$, dont 75 000 en soins à domicile. Là encore, dit-elle, on est loin des promesses faites lors de la fermeture de Thérèse-Martin. « La population a été leurrée », conclut la présidente.
Le SPSQ est affilié à la FIQ qui représente plus de 62 000 membres, soit la majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois. Au Bas-Saint-Laurent, la FIQ compte plus de 1 700 membres.

