Il fut une époque ou de nombreuses médications pouvaient régler tous les problèmes de santé. On en faisait la publicité dans les journaux et la Côte-du-Sud n’a pas été étrangère à une certaine production de produits pharmaceutiques.
À Montmagny, en 1916, le médecin Joseph-Ludger Gagnon qui s’était fait construire une pharmacie, rue Saint-Jean-Baptiste, selon les plans de l’architecte de Lévis Lorenzo Auger, fait une incursion dans les années 1920 dans la fabrication et la commercialisation des Remèdes Faguet.
Parmi d’autres, mentionnons l’Hemogenol Faguet, considéré comme un tonique fortifiant contre l’anémie, et les faiblesses et le Nevralgol Faguet, contre la grippe, les rhumatismes et les maux de tête. Produisant cinq variétés de médicaments, Ludger Gagnon possédait une autre fabrique de médicaments à Québec dans les années 1930.
Dans le sous-sol de sa maison à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, le médecin Nazaire-Alphonse Sirois (1862-1924) concocte en 1907 un produit pharmaceutique qui connaît un certain succès : la potion Sirois. Cette potion anti-laiteuse brevetée était composée de poudre de baies de Genièvre et de sel d’Epsom. Une tentative de vente de ce produit était faite par des vendeurs aux États-Unis dans les années 1920, mais un stock de ce médicament saisi par les autorités était jugé frauduleux par les bureaux de santé du Maine, du New Hampshire et du Massachusetts. Étant composé à 85 % de sel d’Epsom, il fut classé comme médicament pour contrer la constipation dans l’État du Maine.
En activité à Sainte-Anne-de-la-Pocatière jusqu’en 1974, la compagnie prit le nom de Laboratoire du Dr Sirois en 1930 au moment ou elle était acquise par Charles-Eugène Bouchard. Elle fabriqua d’autres produits pharmaceutiques qui furent commercialisés au Québec et mis en valeur notamment en 1958 lors du Salon de l’Agriculture de Montréal.