LA POCATIÈRE – Le collectif d’artistes La Tortue bleue, suivant son plan de développement élaboré au début 2014, annonce qu’il portera désormais le nom de Vrille | Art actuel. La vingtaine de membres du collectif veut ainsi se donner l’espace nécessaire pour accentuer le rayonnement des artistes.
Éric Brouillette, directeur du centre d’artiste depuis trois ans, a présenté les moyens qui seront mis en place : « Nous voulons faire la preuve que l’art actuel est un vecteur d’avancement pour la société, a-t-il affirmé. Notre objectif est de mettre les œuvres en contact avec le public, d’aller là où nous n’allons pas d’habitude. »
Vrille a pour mandat de soutenir les artistes dans leur démarche, mais aussi de créer des rencontres avec les acteurs socioéconomiques et développer de nouveaux publics. Le conseil d’administration a, entre autres, aménagé une roulotte au look vintage, la Vrille mobile. Elle servira à porter les artistes en résidence vers les lieux de création et de diffusion.
« C’est nécessaire de partager l’art et c’est difficile de convaincre le public de venir voir les expositions. Nous allons donc aller vers eux avec la Vrille mobile; c’est un atelier roulant, un centre de médiation nomade », de préciser M. Brouillette.
Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Denis et Saint-Gabriel-Lalemant ont déjà conclu des ententes pour recevoir l’atelier nomade et les artistes. La population pourra échanger avec eux les 7, 14 et 21 septembre.
La Vrille mobile attend le départ.
Créateurs en résidence
François Raymond, originaire du Saguenay, fera le premier l’expérience de la Vrille mobile. Jusqu’au 30 septembre, ce sculpteur jouera chez nous avec les panneaux de signalisation. « J’appelle ça Les paysages perdus, explique l’artiste. Je veux modifier l’environnement quotidien, mêler le réel et l’imaginaire. Mes panneaux seront… surprenants! »
Marie-Claude Hains sculpte elle aussi. L’été 2014 l’a vue sortir de son atelier pour créer sur les battures de La Pocatière une installation colorée qui invitait le visiteur à partager son « port d’attache ». Pour elle, la résidence est une expérience professionnelle nécessaire. « Ça nous met en contact avec la réalité de notre statut d’artiste », a-t-elle conclu.
Le Ruralys de l’art actuel?
Éric Brouillette a insisté sur le désir de Vrille | Art actuel de rayonner partout au Québec, en laissant même les portes ouvertes à l’international. « Une vrille, ça s’ancre, ça pénètre le réel, explique le directeur. Nous voulons avoir le même mouvement, ancrer l’art dans le quotidien du plus grand nombre possible de gens. »
Il a beaucoup aimé la comparaison avec Ruralys, dont les objectifs semblaient ambitieux, mais qui connaît maintenant une renommée enviable. « Je ne doute pas que nous puissions atteindre le même succès avec l’art actuel », de dire M. Brouillette.