Le nom de l’architecte David Ouellet (1844-1915) est certainement tombé dans l’oubli. Sauf peut-être pour les guides touristiques de la région qui durant la période estivale font visiter les églises de la Côte-du-Sud aux voyageurs. Plusieurs églises de la région, de Beaumont jusqu’à Sainte-Hélène, ont fait l’objet d’une intervention de cet architecte, que ce soit pour une construction ou pour une rénovation.
Natif de La Malbaie, David Ouellet poursuit ses études au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Portant un intérêt à l’architecture et à la sculpture, il fait un stage auprès du sculpteur Louis Jobin. Influencé par le courant architectural de son époque, marqué par l’éclectisme, le néoclassicisme et le néogothique, il travaille à la décoration, à l’agrandissement ou à la rénovation de plusieurs églises de la Côte-du-Sud. On lui doit un plan-relief du village Sainte-Anne-de-la Pocatière qui a reçu une mention honorable lors de l’exposition universelle de Paris en 1867.
David Ouellet débute sa carrière d’architecte sur la Côte-du-Sud. En 1876, il dessine d’abord les plans de l’église de Rivière-Ouelle. Il intervient, entre autres, sur la construction des églises de Saint-Philippe-de-Néri, de Saint-Damase et de Saint-Eugène. On lui demande parfois de refaire la façade de certaines églises et de dessiner les plans de presbytères, de chapelles et de clôtures de cimetière. Pour souligner son travail, certains curés ont pris soin de déposer dans la pierre angulaire de leur église la photographie de David Ouellet.
L’une des plus grandes réussites de David Ouellet fut l’ornementation de la voute et de la nef de l’église Saint-Thomas à Montmagny, en plus de la construction d’un second jubé en 1877. À la même époque, on confia la reconstruction de la façade de ce temple aux architectes Georges-Émile Tanguay et Alf. Vallée.