Publicité

Projet intégré de gestion des oies, un aperçurichard_lavoie20141001

MONTMAGNY – Le projet pilote de gestion des oies a pris son envol en 2009. La MRC de Montmagny a alors engagé à contrat le biologiste Benoit Gendreau, afin qu’il développe un plan d’action en concertation avec plusieurs intervenants d’organismes municipaux, gouvernementaux, fondations privées et autres, concernés par la gestion de la sauvagine, l’agriculture et l’environnement.

La première étape a été de mettre en place un site internet référentiel et des panneaux d’interprétation et de sensibilisation. Au cours des ans, plusieurs de ces organismes, en particulier des ministères fédéraux, ont subventionné les actions du plan, jusqu’en 2013. Selon le biologiste, l’enveloppe budgétaire totale, à ce jour, a été d’environ 200 000 $. M. Gendreau est en ce moment en phase de recherche de subventions.

Dans les partenaires locaux, la Ville et la MRC de Montmagny, l’UPA de la Côte-du-Sud et la Corporation de développement économique de la MRC de Montmagny (CDEMM), organisme qui rémunérait le biologiste jusqu’à récemment, ont participé au Projet de gestion de la sauvagine. « Ce projet vise principalement la mise en place d’actions printanières pour contrer les dommages occasionnés par les oies dans les cultures », de mentionner le biologiste.

Le projet s’est fait en collaboration avec les « effaroucheurs », d’ailleurs encore présents dans plusieurs champs au printemps, qui indiquaient au biologiste les secteurs où se trouvaient les oies. Ces informations étant relayées via le site internet de migrationdesoies.ca, pour aider les chasseurs printaniers à se diriger vers les endroits de prédilection, tout en aidant également les observateurs d’oiseaux.

Ceux-ci pouvaient utiliser les services de guides de chasse déjà établis ou chasser de façon autonome, en demandant la permission aux agriculteurs et selon certaines restrictions de périmètres de chasse.

Chasse libre et aide aux agriculteurs

Par le passé, des panneaux avec numéro de téléphone avaient même été placés sur les terres des agriculteurs qui permettaient la chasse. « Ça favorisait la chasse printanière. Mais on a pas réussi à trouver le financement pour poursuivre ce programme et continuer de réinstaller les affiches chaque printemps », précise-t-il.

Procéder de cette façon est, à ses yeux, une façon d’ouvrir la chasse à tous. De donner « un accès libre ». De plus, continue-t-il, « ça rend service aux agriculteurs », en éloignant les oies des cultures.

Depuis plusieurs années, le broutage des champs par les oies occasionne des dommages importants, en particulier dans les « prairies fourragères ». Les municipalités Berthier-sur-Mer, Saint-Pierre, Montmagny et Saint-François, avaient été ciblées pour cette intervention.

Le site migrationdesoies.ca est toujours en ligne. Un historique détaillé du projet de gestion intégrée des oies s’y trouve. Mentionnons que pas moins de 200 000 visiteurs ont fréquenté le site depuis son ouverture en 2009. Le site s’adresse également aux ornithologues amateurs qui peuvent en ce moment y trouver des informations sur les mouvements migratoires des oies.