LA POCATIÈRE — Le Cégep de La Pocatière et son Centre d’études collégiales de Montmagny affichaient au 30 juin dernier un léger déficit de 3000 $.
« On peut parler ici d’équilibre », soutient Marie-Claude Deschênes, directrice des études, qui ajoute que l’établissement a un budget total de 20 M$. Aucun plan de redressement ou de situation financière inquiétante n’affecte donc le collège. Toutefois, différentes coupes des gouvernements depuis cette date rendent la situation moins rose. « En juin dernier, il y a eu une coupe de 210 000 $. On se dirigeait donc vers un surplus de 22 000 $ pour juin 2015. Mais, en novembre dernier, une autre coupe s’est ajoutée de 182 000 $. On s’attend à un déficit pour l’année financière qui se termine en juin de 160 000 $ environ », ajoute madame Deschênes. Heureusement, le Cégep a un bas de laine de 475 000 $, contrairement à d’autres collèges de régions, dont la situation est plus inquiétante.
« On se bat contre la baisse démographique et contre les coupures. Dans le premier cas, c’est moins déprimant, car on est capable de se battre, de se démarquer. Mais quand on parle de coupures… ».
Ajoutons que durant les trois dernières années, le Cégep de La Pocatière et le Centre d’études collégiales de Montmagny affichaient des déficits plus impressionnants, jusqu’à 660 000 $ il y a deux ans. « C’était attribuable à la formation continue », précise Marie-Claude Deschênes. « En 2011, nous avons quitté les salles de classe et sommes passés à la formation à distance pour la formation continue, à laquelle 600 jeunes sont inscrits, en plus des 1000 élèves qui suivent les cours directement ici ».
Le Cégep tire toutefois son épingle du jeu. « On coupe où on peut, dans les frais de déplacements, par exemple. On change de stratégie, on va vers le web. Mais les coupures à répétition, ce n’est pas évident. On tient les services à bout de bras », de conclure la directrice des études.
