Le sort du CLD sera connu au printempsmaurice_gagnon20141209

LA POCATIÈRE – Un climat d’inquiétude s’est installé au CLD de Kamouraska depuis que le gouvernement du Québec a annoncé des mesures d’austérité visant l’équilibre budgétaire en 2015-2016. L’organisme pourrait même disparaître et être intégré à la MRC de Kamouraska.

Essentiellement, explique Sylvain Thiboutot, directeur général du CLD de Kamouraska, la part de financement des CLD provenant du gouvernement sera coupée de 65 %. Après avoir subi une diminution de 10 % en 2014, c’est une coupe de 55 % que le CLD de Kamouraska devra assumer en 2015. « Soixante pour cent de notre budget global (environ 1 M$) vient du gouvernement », souligne M. Thiboutot. Cette subvention pèse donc lourd dans la balance.

La signature récente du Pacte fiscal transitoire permet à une MRC de maintenir sur son territoire un organisme autonome comme le CLD ou encore d’intégrer à même sa structure le mandat lié au développement local et au soutien à l’entrepreneuriat. La MRC n’a pas encore décidé ce qu’elle ferait.

Mission de base

Sylvain Thiboutot souhaiterait que la MRC décide de maintenir le CLD, comme ont choisi de le faire celles de Rivière-du-Loup, Métis et Matapédia. L’organisme conserverait uniquement ses compétences en entrepreneuriat et aide aux entreprises. Les volets du développement rural et de la promotion touristique ne seraient plus sous la responsabilité du CLD. La MRC verrait comment ils peuvent être maintenus.

D’ici à ce que la décision soit prise, vers le printemps prochain, le CLD doit effectuer les coupures nécessaires dans l’affectation des ressources humaines, note M. Thiboutot. Un grand climat d’incertitude règne au sein du personnel, constate le directeur général. « Quatre emplois sur 10 seront maintenus en se concentrant sur notre mission de base », ajoute Sylvain Thiboutot.

Le gouvernement du Québec ayant déjà annoncé lors de son dernier budget la reconduction du Fonds local d’investissement (FLI), le CLD poursuivra son accompagnement financier dans les projets sous forme de contributions remboursables, insiste toutefois Sylvain Thiboutot.