SAINT-ALEXANDRE — Dans son rapport publié mercredi au sujet de l’accident de la route qui a causé la mort de Martine Cyr de Pohénégamook, la coroner Renée Roussel estime qu’il s’agirait d’un geste volontaire.
L’accident est survenu le 5 octobre dernier. Madame Cyr venait d’apprendre une très mauvaise nouvelle et a quitté précipitamment à bord de sa voiture sur la route 289 de Pohénégamook en direction de Saint-Alexandre.
Elle roulait très vite et a été interceptée par un policier pour vitesse excessive. « D’apparence calme et coopérative, selon le policier, elle a été néanmoins questionnée sur la motivation d’un tel comportement, elle a donné un faux prétexte en disant qu’elle se rendait voir sa mère […] ce qui n’était pas le cas », écrit la coroner.
Peu de temps après, dans une zone rectiligne, mais dans une pente descendante (à l’entrée sud de Saint-Alexandre), elle s’est mise à rouler en chevauchant partiellement la ligne double continue qui sépare les deux voies.
« La collision a donc été le résultat, selon toute vraisemblance, d’un acte volontaire de sa part. »
Selon les données extraites du module de contrôle des coussins gonflables de la Jeep, il a été possible d’apprendre que madame Cyr est passée d’une vitesse de 100 à 108 km/h au cours des cinq dernières secondes et elle n’a aucunement freiné. Elle a ensuite percuté le camion-remorque qui roulait au même moment en direction sud.
Les conclusions du rapport expriment que le décès est attribuable à un polytraumatisme et qu’il s’agit probablement d’un suicide.