J’ai écrit sur la possibilité de transfert de certains services de santé vers l’extérieur de notre région. J’ai écrit sur la centralisation des décisions administratives dorénavant prises de Rimouski. J’ai écrit sur la diminution des services offerts à nos malades. J’ai écrit sur les aînés que l’on déménage d’une résidence que l’on ferme à une autre résidence que l’on va fermer plus tard. J’ai écrit dernièrement que nos décideurs demandaient à l’ensemble du personnel soignant de faire plus avec moins.
Finalement, j’ai écrit pour exprimer mon inquiétude concernant l’avenir des soins de santé dans notre région et de nos hôpitaux, qui malgré leurs désuétudes, nous rendent quotidiennement de bons services. J’ai lu sur les coupures qui font mal et les dangers de la centralisation à venir. J’ai lu comme vous tous, la lettre ouverte du CSSSK de décembre 2014 qui relate les inquiétudes bien légitimes du centre quant à une nouvelle organisation administrative qui se trouvera bien loin de notre milieu, et ainsi, de nos propres besoins en matière de santé.
Récemment, on a lancé une étude exploratoire concernant un projet d’investissement majeur pour le centre hospitalier de Rimouski. Si les résultats s’avèrent concluants, ceci annonce un investissement total de 50 millions de dollars. Ce n’est pas rien. Grand bien aux gens de Rimouski, qui en ont fort probablement besoin. Par contre, ceci tend à confirmer les inquiétudes qui me tiraillent quant aux transferts de nos services de santé vers Rimouski. Ne sommes-nous pas en train de déshabiller Paul pour habiller Jacques?
Bien des gens vont me répondre, comme le dit si bien Jean Gabin dans sa célèbre chanson : « Je sais, je sais. » Pouvons-nous faire autre chose que d’écrire? S’il vous plaît, dites-le-moi, car moi aussi, je sais…
Michel Bérubé,
Saint-Philippe-de-Néri.