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Pas de terminal pétrolier à Cacouna: « Une victoire, mais la guerre continue »

CACOUNA — Dans un article publié le mercredi 11 février dans La Presse, on apprend que TransCanada aurait définitivement mis un trait sur le terminal pétrolier à Cacouna.

Toutefois, le projet de pipeline Énergie Est, qui passera dans nos communautés, se poursuit. L’entreprise, qui n’a pas confirmé l’information, fera connaître sa position d’ici le 31 mars. Les réactions ont néanmoins été nombreuses à l’annonce du retrait éventuel à Cacouna. 

« C’est une très bonne nouvelle, mais ce n’est qu’une première manche de remportée par les opposants. Les projets d’oléoducs  feraient quadrupler le transport de brut au sud du Québec, par pipeline, bateau ou train. Cela, alors même que nous savons tous que nous ne disposons ni des technologies ni des effectifs, non plus que de plans d’intervention par les municipalités riveraines pour faire face à un déversement », nous confiait Anne-Marie Berthiaume, de Stop-Oléoduc Montmagny-L’Islet.  « Je suis très content de lire ces nouvelles. Mais je considère que ce n’est qu’une victoire et la guerre continue. Les bélugas sont encore une espèce en danger et le projet Énergie Est avec ou sans le port à Cacouna augment leur vulnérabilité. Je serai vraiment satisfait le jour que TransCanada abandonne le projet d’oléoduc au complet et non seulement un port », ajoutait l’organisme Sauvons les bélugas.

François Lapointe réagit

Le député François Lapointe (Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup) demande que l’Office national de l’énergie (ONÉ) du Canada annule le processus de consultation entamé la semaine dernière. « Le manque de précision dans le dossier est total : les 30 000 pages décrivant le projet sont majoritairement en anglais, le dossier n’est pas encore déposé au BAPE, des premières nations contestent l’approche de l’ONÉ, nous ne savons pas s’il y aura un port pétrolier sur le Saint-Laurent et nous ignorons donc le tracé définitif de l’oléoduc. Dans un pareil contexte, il est inconcevable que l’ONÉ persiste avec son processus boiteux. C’est un plan pour faire perdre des milliers d’heures aux citoyens, aux organisations et aux municipalités concernées et pour défaire à long terme la réputation de l’ONÉ au Québec. L’ONÉ doit, dès maintenant, suspendre le processus de consultation et s’engager à le reprendre seulement quand les plans des promoteurs seront clairs, nets et précis, » affirme le député François Lapointe.