Touche pas à mes régions!: Plus de 6 000 signataires

Déjà 5 725 personnes ont uni leur voix à la Coalition « Touche pas à mes régions! pour le développement et la vitalité du Québec », dont les signataires fondateurs regroupent une centaine d’artistes et personnalités politiques. Parmi eux, on retrouve, entre autres, le comédien de Saint-Germain, Christian Bégin, le préfet et maire de Montmagny, Jean-Guy Desrosiers, l’ex-maire de Saint-Pamphile et ex-préfet de L’Islet, Réal Laverdière, Alain Grenier, président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud et Kim Cornelissen de Sainte-Louise, consultante en développement régional.

Née d’une volonté citoyenne de mobilisation pour dénoncer les mesures d’austérité, la Coalition demandera au gouvernement du Québec de sursoir aux décisions qui concernent le développement régional. « Les régions veulent s’engager dans un dialogue avec le gouvernement et être notamment entendues dans le cadre des auditions sur le projet de loi n° 28 : Loi concernant principalement la mise en œuvre de certaines dispositions du discours sur le budget du 4 juin 2014 et visant le retour à l’équilibre budgétaire en 2015-2016. Par ailleurs, nous exigeons que le gouvernement entame une réflexion sérieuse, en collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés, pour convenir d’une vision de développement durable des régions du Québec., peut-on lire sur le site de la coalition.

La Coalition est jusqu’à présent composée des régions Abitibi-Témiscamingue, Bas‑Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie‑Îles-de-la-Madeleine, Nord-du-Québec, Outaouais et Chaudière-Appalaches. Elle invite tous les citoyens à joindre les signataires déjà inscrits en adhérant au mouvement à Touche à pas à mes régions! : www.touchepasamesregions.ca/national.

Sur la page Internet, le texte de ralliement de la Coalition :

« Nous, citoyens des régions du Québec, fils et filles de bâtisseurs, gens de cœur et de courage, revendiquons le droit de poursuivre le développement de nos régions selon les principes auxquels nous croyons. Par une gouvernance décentralisée et à notre image. Par la mobilisation de toutes les forces vives de nos territoires, composés de citoyens, d’élus, d’entrepreneurs, de représentants des secteurs communautaires, culturels, de la santé, de l’éducation ou des institutions publiques. Nous voulons avant tout un développement durable de nos territoires, au bénéfice de l’ensemble des Québécois.

Nos origines influencent nos façons de faire, notamment par la culture du consensus, par le partage de nos savoirs et par le travail acharné. Notre but est de créer ensemble une richesse collective. Nous refusons un mode de gouvernance qui prive les régions du Québec de leurs pouvoirs décisionnels.

Nous sommes fortement attachés à nos territoires, que nos prédécesseurs ont construits avec bravoure, audace, ingéniosité, créativité, et ce, toujours dans un esprit de collaboration. Notre savoir-faire dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’énergie, des pêcheries, des forêts et des mines a souvent traversé nos frontières.

Nous voulons des régions où tous les citoyens s’unissent pour faire en sorte que l’on demeure des moteurs de développement social et économique, qui contribuent à la prospérité de l’ensemble des Québécois.
Avec ses décisions, le gouvernement du Québec brise l’élan que nous nous sommes donné en entamant une démarche de centralisation sans précédent, privant par le fait même les régions de leviers de développement essentiels à notre épanouissement, tant économique que social et culturel.

Nous croyons en un avenir prospère pour nos régions. Nous croyons aussi à la solidarité qui unit les acteurs de notre développement. Nous voulons protéger nos réussites. Nous voulons avoir le droit d’adapter les programmes pour que les gens des régions s’y retrouvent et participent à leur tour au développement d’une société forte et en pleine possession de ses moyens. Nous souhaitons la reconnaissance de l’expertise des intervenants d’ici, de ceux qui travaillent ensemble pour le bien-être des populations des régions du Québec afin que celles-ci puissent continuer de rayonner à l’extérieur de leurs frontières.

Nous revendiquons un avenir pour les régions, un avenir dont nous pourrons décider des couleurs, un avenir à bâtir collectivement. »