Cri d’alarme des étudiants pour les milieux naturels

LA POCATIÈRE – Les coupes budgétaires au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs mettent en péril les milieux naturels et les espèces animales et végétales qui les composent. Aussi, elles ouvrent toute grande la porte au braconnage. Voilà le cri d’alarme que lancent les étudiants du programme de Techniques en Bioécologie du Cégep de La Pocatière.

Une pétition a été lancée dans l’espoir de recueillir 10 000 signatures pour demander au gouvernement du Québec de mettre fin aux coupes et même d’ajouter des postes de biologistes, techniciens et agents de la faune touchés par ces coupes, expliquent Jessica Lachontch et Valérie Boulet-Thuotte. Les étudiants demandent aussi que le ministère respecte ses engagements de protéger le patrimoine naturel des Québécois.

Pour ces deux étudiantes, les répercussions de ces coupes sont multiples. Elles affectent autant les chasseurs, les pêcheurs que les randonneurs. « Nous estimons qu’elles privent les Québécois de l’expertise de leurs professionnels qui travaillent, entre autres, au suivi de l’état de santé des milieux naturels et des espèces animales et végétales qui les composent. »

Jessica Lachontch et Valérie Boulet-Thuotte anticipent aussi une hausse du braconnage puisque « plusieurs agents de conservation se voient confinés à leur bureau en pleine période de chasse. » Une diminution des ensemencements entraînera aussi des pertes de revenus associés aux activités d’exploitation de la faune. 

L’automne dernier, en période de chasse, le bureau de La Pocatière comptait quatre agents, trois fois moins qu’il y a 20 ans.

Le poulamon

Valérie Boulet-Thuotte donne l’exemple du Poulamon pêché à Sainte-Anne-de-la-Pérade. « Ce poisson subit une pêche intensive pas suffisamment contrôlée en pleine période de reproduction. C’est pourquoi le travail des employés du ministère est plus que jamais essentiel et devrait être intensifié. Or, avec les coupes, le suivi de la pêche blanche est fortement diminué », affirme l’étudiante.

Jessica Lachontch et Valérie Boulet-Thuotte ajoutent qu’en 1993, on comptait au Québec 450 espèces menacées ou vulnérables. Elles sont 600 aujourd’hui. On retrouve 15 comités de rétablissement pour ces espèces menacées ou vulnérables. Les coupes limitent les possibilités pour ces personnes de se réunir. « Ça demeure un frein, il faut que ces gens aillent sur le terrain pour voir ce qui se passe », ajoute Valérie Boulet-Thuotte.

Mercredi dernier, la pétition comptait quelque 2 500 signatures, selon Jessica Lachontch. L’objectif est de 10 000. Les étudiants invitent les gens à signer la pétition au www.sauvonspatrimoinenaturel.com et à aimer leur page Facebook (Pétition pour la sauvegarde du patrimoine naturel québécois) et à s’abonner à leur fil tweeter.