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Des légumes imparfaits à Montmagny et Rivière-du-Loup

Maxi lance un projet pilote en offrant dans ses magasins des pommes de terres « imparfaites », 30 % moins cher que les pommes de terres dites « parfaites ».

Les légumes au format irrégulier ou inférieur aux normes sont actuellement disponibles aux Maxi de Rivière-du-Loup et de Montmagny, avec les pommes de terre de marque sans nom sous l’appellation « Naturellement imparfaits ». Toutefois, au Provigo de Saint-Pascal, leur tour n’est pas encore venu, même si Maxi est aussi propriétaire de la bannière Provigo. « Nous voulons observer les réactions et éventuellement élargir aux Provigo », confirmait Geneviève Poirier, responsable des communications chez Maxi.

Le vice-président de l’entreprise, Glen Acton, avait affirmé lors du lancement que l’apparence prend le dessus au moment de l’achat alors que le produit est le même une fois pelé. « Au lieu de se retrouver dans des produits transformés tels que des jus et des soupes, les produits Naturellement imparfaits offriront de nouveaux débouchés aux producteurs ». 

Les producteurs inquiets

L’Association des producteurs maraîchers du Québec observera la période d’essai avec attention. « Il y a une certaine insécurité », convenait son directeur général André Plante, en entrevue au Placoteux. « D’abord, c’est au niveau de la disponibilité », expliquait-il.  « Le but d’un producteur est de faire le plus beau légume de qualité possible. Parfois il y a une semaine de 30 % de déclassement, parfois 10 %. Si l’on n’arrive pas à fournir? », exprime monsieur Plante. « Maxi a assuré qu’il n’y aurait aucune pression sur les producteurs et que s’il n’y en a pas – de pommes de terre -, il n’y en a pas. Si cette flexibilité demeure, ce peut être intéressant ». 

Autre point, la déflation. « Le consommateur va-t-il s’habituer à payer 30 % moins cher? Va-t-il toujours vouloir payer moins cher? ». L’Association entend suivre de près ce dossier sur plusieurs mois.